Un groupe de chercheurs de l`Université de Northwestern (Illinois) a étudié le phénomène de l`empathie parentale et livre des conclusions plutôt étonnantes. Selon les chercheurs, alors que les enfants des parents empathiques sont plus résistants au niveau physique et émotif, la santé de leurs parents en est affectée. Quand leurs enfants souffrent psychologiquement, le système immunitaire des parents empathiques est impacté.
Les chercheurs ont étudié 247 couples de parents qui ont des enfants adolescents afin de définir leur fréquence et leur degré de compréhension ainsi que leur capacité de réaction. Dans le même temps, les scientifiques ont effectué des analyses de sang. Elles ont montré que les parents empathiques ainsi que leurs enfants étaient plus forts sur le plan psychologique. Les analyses de sang des enfants dont les parents font preuve d`empathie ont présenté un faible taux d`inflammations. Mais les analyses de leurs parents ont donné un résultat opposé: les marqueurs de l`inflammation sont bien plus élevés.
Les chercheurs expliquent cela par le fait que l`empathie nous demande de nous concentrer sur quelqu`un d`autre. Cet effort est impossible sans stress, lequel qui provoque une inflammation. Les parents empathiques peuvent être plus enclins à sacrifier leur santé pour leurs enfants, se privant souvent de sommeil, d`une pratique sportive ou d`autres activités susceptibles de diminuer le stress.
Les spécialistes de la famille conseillent aux parents d`être plus empathiques et de s`occuper davantage de leurs enfants. Mais cela ne doit pas aller à l`encontre de la santé physique des parents. C`est pourquoi il convient de montrer aux parents comment prendre soin d`eux-mêmes, selon Erika M. Manczak, chercheuse à l`Université Northwestern.
"Dormir assez, faire du sport, réduire le stress, ce sont des choses liées aux processus immunitaires", a-t-elle déclaré au site d`information Quartz. "Consacrer du temps à ce genre d`activités n`est pas égoïste de la part des parents. C`est essentiel pour leur santé physique et mentale", estime la chercheuse.
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