Trois personnes sont mortes et près de 1900 ont été blessés dans la nuit de mardi à mercredi en Iran lors d’incidents au cours de la traditionnelle fête du feu persane, a indiqué le Service national des secours.
Rituel hérité de la Perse pré-islamique, la fête de "Tchaharchanbé Souri" est célébrée chaque année dans la nuit du dernier mercredi de l’année iranienne – qui s’achève vendredi – et commence dès le mardi soir.
La coutume veut que l’on saute par-dessus un feu pour se purifier et chasser les mauvais esprits en lançant : "Je te donne ma couleur jaune" (celle de la maladie) et "je prends ta couleur rouge" (celle de la vie).
Depuis une bonne vingtaine d’années, la fête s’est transformée en exutoire pour la jeunesse à grand renfort de pétards et feux d’artifice sur la voie publique, en dépit des mises en garde des autorités de la République islamique, qui ne voient pas d’un bon œil cette fête, jugée "païenne" par la grande majorité du clergé chiite.
En ajoutant les personnes tuées depuis le début du mois (le 19 février) en lien avec "Tchaharchanbé souri", le bilan total est de neuf morts, a indiqué à l’AFP Mojtaba Khalédi, porte-parole du Services national des secours, faisant apparemment allusion aux incidents liés à la préparation de pétards ou de feux d’artifice, très souvent artisanaux.
Belga