Géorgie: des dizaines de manifestants d'opposition interpellés

  20 Février 2021    Lu: 679
Géorgie: des dizaines de manifestants d

Des centaines de protestataires se sont réunis devant le Parlement

Des dizaines de manifestants d'opposition exigeant des élections législatives anticipées ont été interpellés vendredi 19 février en Géorgie, au lendemain de la démission du premier ministre sur fond de crise politique.

Des centaines de protestataires se sont réunis devant le Parlement de ce pays du Caucase pour soutenir les appels à de nouvelles élections de l'opposition, qui dénonce les législatives d'octobre, selon elle entachées de fraudes.

Plusieurs manifestants ont été frappés par la police et emmenés dans des ambulances, selon des images diffusées par la chaîne Formula TV. «L'arbitraire de la police n'a pas de limites. Ils ont recours à la répression malgré les appels de l'opposition en faveur d'une désescalade de la confrontation politique», a réagi auprès des journalistes Levan Khabeïchvili, l'un des responsables du principal parti d'opposition, le Mouvement national uni (MNU).

Cette manifestation fait suite à la démission jeudi 18 février du premier ministre Guiorgui Gakharia, qui a quitté ses fonctions pour protester contre la décision d'un tribunal d'ordonner le placement en détention provisoire de Nika Melia, dirigeant du MNU, parti de l'ex-président en exil Mikheïl Saakachvili. Nika Melia est accusé d'avoir organisé des «violences de masse» lors des manifestations d'envergure qui ont secoué pendant près d'une semaine le pays en 2019 et encourt neuf ans de prison. L'intéressé rejette ces accusations et dénonce la «répression visant l'opposition».

Retranché dans le siège de son parti à Tbilissi, il est soutenu par la quasi-totalité des formations d'opposition. L'opposition réclame des législatives anticipées depuis les élections contestées d'octobre, remportées de justesse par le Rêve géorgien, parti fondé par l'ex-premier ministre Bidzina Ivanichvili, l'homme le plus riche du pays, suspecté de contrôler le pouvoir en sous-main.

L'Union européenne et les États-Unis se sont inquiétés de l'escalade de la crise politique en Géorgie, une ex-république soviétique habituée aux turbulences et aux luttes de pouvoir. (AFP)


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