L’émission 28 minutes sur Arte.tv a reçu le photographe français d’origine iranienne Reza Deghati mercredi 6 janvier.
Reza était témoin du conflit entre les Azerbaïdjanais et les Arméniens dans le Haut-Karabakh. Il a vu les villages azerbaïdjanais abandonnés.
“C’est un conflit que j’ai commencé à couvrir en 1992 pendant la première guerre au Haut-Karabakh en me concentrant sur deux choses: les civiles qui souffrent, dans toutes les guerres ceux qui souffrent en réalité, d’un côté ou l’autre, ce sont des femmes et des enfants. Ce sont de vraies victimes de toutes les guerres. Je me suis concentré sur les victimes azerbaïdjanaises qui étaient bombardées à la suite de l’utilisation des bombes interdites par la Convention de Genève.
La deuxième chose sur laquelle je me concentre sont des villes et des villages complètement détruits. Je n’ai jamais vu dans aucune guerre les lieux comme au Haut-Karabakh”, raconte-il.
Reza Deghati a dénommé la ville d’Aghdam “Hiroshima du 21ème siècle”: “C’est une ville complètement rasée et pas par la guerre, pas par les bombardements. C’est vraiment un travail systématique de destruction, village par village, maison par maison, cimetière par cimetière”.
Reza a également abordé la question de “la guerre des images”: “On a d’un côté un pays presque oublié par les journalistes. Moi, je suis un témoin. Je vous explique: Avant d’aller vers la zone du conflit je passais des coups de fil aux journaux comme “l’Express”, “Paris Match” etc., en disant “je veux partir à cet endroit”. Personne n’a voulu me donner la possibilité d’aller là.
Or, de l’autre côté, côté arménien, il y avait 80 photographes et journalistes. Toute la presse envoyait les journalistes du côté arménien.”
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