Alors que le monde fait face à la pandémie, un psychiatre anglais met en garde contre ses effets à long terme sur la santé mentale. Selon lui, son impact équivaut à celui de la Seconde Guerre mondiale, rapporte le Guardian.
La pandémie due au coronavirus représente la plus grande menace pour la santé mentale depuis la Seconde Guerre mondiale, estime Adrian James, président du Collège royal des psychiatres du Royaume-Uni, ajoutant que son impact se fera sentir pendant des années après que le virus aura été maîtrisé.
Le psychiatre a mis en évidence «l’effet profond» que la maladie elle-même, ainsi que ses conséquences sociales et ses retombées économiques, produisent sur la santé mentale de la société.
«Il s'agit probablement du plus grand coup porté à la santé mentale depuis la Seconde Guerre mondiale. Il ne disparaît pas lorsque le virus est sous contrôle et qu'il y a peu de personnes dans les hôpitaux. Il faut financer les conséquences à long terme», s’alarme-t-il auprès du Guardian.
Anxiété, dépression...
D’après les données statistiques, à cause de la pandémie, jusqu'à 10 millions de personnes, dont 1,5 million d'enfants, auraient besoin d'une aide supplémentaire en matière de santé mentale, indique le Guardian. Ils sont exposés à l'anxiété et à la dépression, aggravées par l'isolement social, la quarantaine, l'hospitalisation ou le décès de membres de la famille.
Les études citées par le média britannique ajoutent qu’environ 20% des personnes ayant reçu une ventilation mécanique au printemps dernier ont développé des troubles de stress post-traumatique.
Pour faire face à la prochaine vague de demandes d'aide, les services de santé mentale devront être renforcés et rendus plus accessibles, recommande Adrian James.
«Nous devrons soutenir le secteur bénévole, les organisations caritatives, qui aident les gens à sortir de chez eux pour socialiser et s'engager dans des activités utiles», conclut-il auprès du Guardian.
Sputnik