La Directrice générale a rappelé les déclarations du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies qui avait exprimé son soulagement et salué la conclusion de l’accord de cessez-le-feu complet et de fin de toutes les hostilités dans et autour de la zone du conflit du Haut-Karabakh. Cet accord avait été annoncé conjointement le 9 novembre dernier par le Président de la République d’Azerbaïdjan, le Premier Ministre de la République d’Arménie et le Président de la Fédération de Russie.
La Directrice générale a également réaffirmé la dimension universelle du patrimoine culturel, témoin de l’histoire et indissociable de l’identité des peuples, que la communauté internationale a le devoir de protéger et de préserver pour les générations futures, par-delà les conflits du moment.
La Directrice générale tient à rappeler les dispositions de la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses deux Protocoles, auxquels l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont tous deux parties. Ceux-ci sont fondés sur la conviction des États parties que « les atteintes portées aux biens culturels, à quelque peuple qu’ils appartiennent, constituent des atteintes au patrimoine culturel de l’humanité entière ».
Elle rappelle également la résolution 2347 (2017) du Conseil de sécurité, qui souligne que « la destruction illégale du patrimoine culturel, le pillage et la contrebande de biens culturels en cas de conflits armés, notamment par des groupes terroristes, et les tentatives de nier les racines historiques et la diversité culturelle dans ce contexte, peuvent alimenter et exacerber les conflits et font obstacle à la réconciliation nationale après les conflits, compromettant ainsi la sécurité, la stabilité, la gouvernance et le développement social, économique et culturel des Etats touchés ».
La Directrice générale de l’UNESCO renouvelle son appel, formulé le 9 octobre dernier, à la protection du patrimoine dans cette région et à la nécessité absolue de prévenir désormais tout dommage supplémentaire.
Lors de ses rencontres, la Directrice générale a officiellement proposé le concours technique des services de l’UNESCO, qui n’ont pu se rendre jusqu’à présent dans ces territoires malgré des tentatives dans le passé. Ceux-ci pourraient effectuer une mission sur le terrain, avec l’accord de toutes les parties concernées, afin de dresser un inventaire préliminaire des biens culturels les plus significatifs, comme préalable à une protection effective du patrimoine de la région.
Dans cette optique, l’UNESCO travaillera avec l’ensemble des acteurs intéressés pour créer les conditions d’une telle mission. Des consultations de haut niveau ont été engagées avec les Etats assurant la coprésidence du Groupe de Minsk.
Source: unesco.org