Ces manquements de la part du milliardaire de 47 ans auraient permis à Magomed Evloev, l`auteur de l`attentat de rentrer "sans obstacle" dans l`aérogare de Domodedovo et de déclencher un engin explosif dans la salle des arrivées, a expliqué jeudi le comité d`enquête, organisme chargé des principales investigations, dans un communiqué. Magomed Evloev appartenait à un groupe criminel lié au chef de la rébellion islamiste du Caucase, le Tchétchène Dokou Oumarov (mort depuis), qui a revendiqué l`attentat.
Selon le journal Kommersant, M. Kamenchtchik est arrivé jeudi dans les locaux du Comité d`enquête, où il était convoqué comme simple témoin, muni d`affaires de toilettes et vêtement de rechange, semblant se préparer à une détention.
Dans un communiqué, l`aéroport, l`un des trois aéroports internationaux de la capitale russe (plus de 30 millions de passagers en 2015), a dénoncé une arrestation "infondée" et assuré que son fonctionnement n`était pas affecté.
La défense a toujours souligné que les mesures de sécurité dans les aéroports russes (contrôle des bagages et passage sous un portique détecteur de métaux à l`entrée des aérogares) avaient été renforcées justement après l`attentat de 2011.
"Nous affirmons fermement que la sécurité de l`aéroport était et reste conforme aux normes", a martelé M. Kamenchtchik mercredi devant la presse, soulignant que la loi avait "évolué".
Il avait aussi réfuté tout "conflit avec le gouvernement" comme cause des accusations le visant.
Selon plusieurs journaux russes, l`arrestation de M. Kamenchtchik pourrait aboutir à la vente de l`aéroport à de nouveaux propriétaires.
Après l`attentat, les autorités n`avaient pas caché leur agacement concernant la structure extrêmement complexe de contrôle de Domodedovo. L`Etat détient une minorité de blocage dans le capital des deux autres aéroports internationaux de Moscou.
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