Il y a un peu plus de 70 ans, 100.000 spectateurs se pressaient sur le circuit de Silverstone pour assister au premier Grand Prix du tout nouveau Championnat de monde de Formule 1, aujourd'hui il n'y en a... aucun.
Les gradins du circuit tracé dans la campagne anglaise sont vides, les traditionnels embouteillages oubliés. Le coronavirus a transformé le Grand Prix anniversaire de ce week-end en une expérience toute virtuelle pour les spectateurs restés chez eux.
Pour atténuer leur déception, l'écurie McLaren a invité 500 d'entre eux à s'asseoir dans une «tribune virtuelle» d'où ils pourront parler à ses pilotes juste avant la course. Williams, une autre écurie britannique légendaire, leur propose une expérience similaire pour «découvrir l'excitation d'un Grand Prix tout en restant confortablement à la maison».
Certes, 20 pilotes --ils étaient 26 en 1950-- vont s'affronter réellement dimanche 9 août sur la piste pour tenter de conquérir le titre de champion du monde après une saison au calendrier amputé par la pandémie. Elle devrait compter une quinzaine d'épreuves sur les 22 initialement prévues, et seulement sept il y a 70 ans.
Pour les promoteurs de la F1, il fallait bien trouver un nom à la seconde course organisée en huit jours sur ce même circuit de Silverstone, après le Grand Prix de Grande-Bretagne la semaine dernière.
Plutôt que de se déplacer à travers le monde comme il en a l'habitude, le «cirque» de la F1 a dû cette année se recentrer sur l'Europe, comme il y a 70 ans, et revisite plusieurs fois les mêmes circuits pour des courses qui ne se différencient plus que par le nom. (AFP)
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