Le lancement est prévu depuis l'île tropicale de Hainan, réputée pour ses plages et ses hôtels 5 étoiles. Mais une météo ou des vents défavorables peuvent retarder l'événement. La mission Tianwen-1 («Questions au ciel-1») embarquera une sonde composée de trois éléments : un orbiteur d'observation (qui tournera autour de la planète rouge), un atterrisseur et un robot téléguidé (chargé d'analyser le sol martien).
La Chine n'est pas la seule à vouloir envoyer une sonde vers Mars récemment. Les Émirats arabes unis ont propulsé la leur («Espoir») lundi et les États-Unis en lanceront une («Mars 2020») le 30 juillet. En cas de réussite, le lancement donnerait un regain de prestige à Pékin face à Washington, qui vient d'ordonner la fermeture du consulat de Chine à Houston, dernier avatar de l'intense rivalité entre les deux géants du Pacifique.
Les puissances spatiales profitent de l'actuelle distance réduite entre la Terre et la planète rouge. Elle est tout de même d'environ 55 millions de kilomètres - l'équivalent de près de 5000 allers-retours Paris-New York. Pour parcourir ce long trajet, il faudra environ sept mois à la sonde chinoise, qui doit arriver en février 2021 dans le champ de gravité de Mars.
Tianwen-1 est «similaire aux missions américaines Viking des années 1975-1976» en termes «d'échelle et d'ambition», déclare à l'AFP Jonathan McDowell, astronome au Centre Harvard-Smithsonian pour l'astrophysique, aux États-Unis. «Je ne m'attends pas à ce qu'elle fasse quelque chose de significatif par rapport aux réalisations américaines», souligne-t-il, en référence aux multiples sondes et robots envoyés sur Mars par la Nasa. (AFP)
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