Huawei est au coeur d'un différend de longue date avec Washington qui tente de convaincre ses alliés d'exclure le géant chinois de la 5G en arguant du fait que ses infrastructures pourraient faciliter les activités d'espionnage chinoises. Le groupe rejette les accusations portées à son encontre.
Aucune réaction n'a pu être obtenue dans l'immédiat auprès du gouvernement italien. Une source politique a déclaré que le sujet faisait l'objet de discussions.
Selon La Repubblica, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio s'est entretenu la semaine dernière à Rome avec l'ambassadeur des Etats-Unis au sujet de Huawei.
"Le gouvernement italien prépare un changement de cap comme bon nombre de ses partenaires européens", écrit le quotidien, ajoutant que le ministre de l'Economie, Roberto Gualtieri, et le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, ont évoqué le sujet de manière informelle.
D'après la source politique, Lorenzo Guerini est le plus favorable à la position américaine.
Les membres du Mouvement 5 étoiles (M5S), composante de la coalition au pouvoir dirigée par le président du Conseil Giuseppe Conte, qui défendaient initialement Huawei, sont en train de revoir leur position, ajoute La Repubblica.
En France, le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), Guillaume Poupard, a déclaré dans un entretien publié lundi dans Les Echos que Huawei ne serait pas totalement exclu de la 5G mais que les opérateurs seraient incités à ne pas utiliser ses équipements.
Au Royaume-Uni, le secrétaire d'Etat au Numérique, Oliver Dowden, a déclaré cette semaine que Londres pourrait revenir sur sa décision d'accorder un rôle limité à Huawei dans le déploiement de la 5G au regard des nouvelles sanctions américaines contre le géant chinois.
Reuters