Sommet Turquie-Russie-Iran sur la Syrie: Préservation de l'unité territoriale de la Syrie

  02 Juillet 2020    Lu: 694
  Sommet Turquie-Russie-Iran sur la Syrie:   Préservation de l

Les présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, russe, Vladimir Poutine, et iranien, Hassan Rohani, ont participé à un sommet tripartite sur la Syrie, dans le cadre du processus d’Astana.

Le sommet a eu lieu, mercredi, par vidéoconférence, en raison de l’épidémie de Covid-19.

Les trois dirigeants ont notamment convenu de renforcer leur coopération en Syrie à la lumière des accords conclus jusqu’à présent.

La situation à Idleb a également été discutée par les leaders des trois pays garants du processus d’Astana.

Une déclaration commune a été publiée à l’issue du sommet.

- Les dirigeants ont examiné les développements suite à leur dernière réunion à Ankara en septembre dernier et "ont réitéré leur détermination à renforcer la coordination trilatérale à la lumière de leurs accords", selon le communiqué.

- Les dirigeants "ont souligné leur ferme attachement à la souveraineté, à l'indépendance, à l'unité et à l'intégrité territoriale de la République arabe syrienne ainsi qu'aux buts et principes de la Charte des Nations Unies", indique le communiqué.

- "Les dirigeants ont rejeté toutes les tentatives de créer de nouvelles réalités sur le terrain sous prétexte de lutter contre le terrorisme, y compris les initiatives illégitimes d'autonomie, et ont exprimé leur détermination à s'opposer aux programmes séparatistes visant à saper la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie ainsi qu'à menacer la sécurité nationale des pays voisins".

- Ils ont également discuté de la situation dans le nord-est de la Syrie, souligné que la sécurité et la stabilité dans cette région ne peuvent être obtenues que sur la base de la préservation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays et ont convenu de coordonner leurs efforts à cette fin, et ont exprimé leur opposition à la saisie et au transfert illégaux des revenus pétroliers qui devraient appartenir à la République arabe syrienne.

"Les dirigeants ont réaffirmé leur détermination à poursuivre leur coopération afin d'éliminer à terme le Daech, le Front Al-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaïda ou à Daech, et autres groupes terroristes, tels que désignés par le Conseil de sécurité des Nations unies, tout en assurant la protection des civils et des infrastructures civiles conformément au droit international humanitaire", selon le communiqué.

-Zone de désescalade d’Idleb

S'agissant d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, juste au sud de la frontière turque - une province couverte par un accord de cessez-le-feu turco-russe - les dirigeants ont également «examiné en détail la situation dans la zone de désescalade d'Idleb et souligné la nécessité de maintenir le calme sur le terrain en mettant pleinement en œuvre tous les accords sur Idleb. »

Ils ont également "exprimé leur grave préoccupation face à la situation humanitaire en Syrie et à l'impact de la pandémie de COVID-19, reconnaissant que la pandémie représente un défi majeur pour le système de santé syrien, les situations socio-économiques et humanitaires.

Le communiqué ajoute qu'ils "ont rejeté toutes les sanctions unilatérales qui contreviennent au droit international, au droit international humanitaire et à la Charte des Nations Unies, en particulier face à la pandémie de COVID-19".

Sur d'autres points de la déclaration, les présidents ont également:

- «Souligné, à cet égard, la nécessité cruciale de garantir un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave dans toute la Syrie afin d'alléger les souffrances du peuple syrien et, a appelé la communauté internationale, en particulier l'ONU et ses agences humanitaires, à accroître leur assistance à tous les Syriens sans discrimination et conditions préalables,

- «Réaffirmé leur conviction qu'il ne pouvait y avoir de solution militaire au conflit syrien et qu'il ne pouvait être résolu que par le biais du processus politique dirigé par les Syriens et dirigé par les Syriens et facilité par les Nations Unies, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

"Souligné à cet égard le rôle important du Comité constitutionnel à Genève, créé à la suite de la contribution décisive des garants d'Astana et de la mise en œuvre des décisions du Congrès du dialogue national syrien à Sotchi."

-Israël et hauteurs du Golan

La déclaration a réaffirmé la nécessité de respecter les décisions juridiques internationales universellement reconnues, y compris les dispositions des résolutions pertinentes de l'ONU rejetant l'occupation du Golan syrien, et a ainsi condamné la décision de l'administration américaine sur le Golan syrien occupé, qui constitue une grave violation du droit international et menace la paix et la sécurité régionales.

"Ils [les dirigeants] considèrent les attaques militaires israéliennes en Syrie comme déstabilisant et violant la souveraineté et l'intégrité territoriale de ce pays et intensifiant les tensions dans la région", a ajouté le communiqué.

Les dirigeants ont également confirmé leur intention de renforcer la coordination trilatérale dans différents domaines afin de promouvoir la coopération économique commune et ont convenu de confier à leurs représentants la tâche de tenir la prochaine réunion internationale sur la Syrie au format Astana dès que possible.

Selon le communiqué, le prochain sommet tripartite se tiendra le plus tôt possible en Iran à l'invitation du président Hassan Rohani.

AA


Tags: Turquie   Russie   Iran   Syrie  


Fil d'info