Pour la première fois, le premier réseau social au monde a désigné un sous-groupe lié à cette mouvance comme une organisation dangereuse, lui infligeant les mêmes sanctions que 250 autres organisations suprémacistes blanches qu'il catalogue comme soutiens du terrorisme à travers le monde.
"Ce réseau violent est interdit de présence sur notre plateforme et nous supprimerons les contenus qui en font l'éloge, le soutiennent ou le représentent", a déclaré Facebook sur son blog. Le mouvement, ajoute Facebook, "promeut activement la violence contre les civils, les forces de l'ordre, les représentants du gouvernement et les institutions".
Cette décision intervient quatre jours après celle du ministre de la Justice William Barr de créer un groupe de travail pour contrer les extrémistes antigouvernementaux violents, dont le mouvement boogaloo mais aussi les mouvements antifascistes d'extrême gauche.
Le mouvement boogaloo tire son nom d'un film, "Breakin' 2: Electric Boogaloo". A l'instar du film, qui était la suite d'un premier volet, ses partisans estiment que tout conflit à venir sera une suite de la Guerre de sécession.
Selon le Southern Poverty Law Center, un groupe de défense des droits, le terme "boogaloo" est "régulièrement utilisé par les nationalistes blancs et les néo-nazis qui veulent voir la société plonger dans le chaos afin de prendre le pouvoir et de bâtir un nouvel Etat fasciste".
La justice a fait le lien entre le mouvement boogaloo et plusieurs incidents violents survenus au cours de la récente vague de manifestations contre les violences policières et le racisme provoquées par la mort de George Floyd à la fin mai, un Noir américain asphyxié sous le genou d'un policier blanc à Minneapolis.
Avec Reuters