Ces six personnes ont été interpellées mardi 23 juin en Isère, Haute-Savoie, Var, Rhône et Puy-de-Dôme lors d'une opération dirigée par la direction de la police judiciaire de Paris (DCPJ) en charge de l'enquête ouverte pour vol aggravé. Deux d'entre elles ont été mises en examen du chef de vol en bande organisée et les quatre autres pour recel de vol en bande organisée, selon des sources judiciaires et policières à l'AFP. Toutes les six ont été placées en détention provisoire.
Cette peinture, un hommage aux victimes des attentats de novembre 2015 à Paris, avait été volée en 2019 et récupérée début juin par la police italienne dans une ferme des Abruzzes. Cette oeuvre, appelée «La jeune fille triste», est un pochoir de peinture blanche représentant un personnage féminin à l'air triste. L'opération de la police italienne avait été initiée à la demande de la police française et menée en présence de policiers français. «L'oeuvre a été retrouvée sous un toit, dans un grenier, appuyée contre un mur. Donc des conditions pas optimales, mais (...) en bon état», avait raconté le colonel Emanuele Mazzotta, commandant des carabiniers d'Alba Adriatica qui avaient participé aux recherches. «Clairement les occupants de la maison - un couple de chinois et leur famille - semblent totalement étrangers à l'affaire», avait-il ajouté.
L'oeuvre avait été volée en janvier 2019, avec la porte sur laquelle elle était peinte, découpée à la meuleuse.
Ce vol avait suscité une «profonde indignation», selon les mots mêmes de l'équipe du Bataclan. Ce «symbole de recueillement et appartenant à tous, riverains, parisiens, citoyens du monde nous a été enlevée», déplorait-elle alors, dans un pays profondément marqué par les attentats islamistes de 2015.
L'artiste britannique - dont l'identité est un mystère bien gardé - avait revendiqué la paternité de cette oeuvre sur son compte Instagram. (AFP)
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