"Actuellement, la pollution de l`air à Pékin et New Delhi dépasse certains jours les 300 micro-grammes de particules fines par mètre cube d`air, soit huit à dix fois la limite estimée nécessaire pour que la population puisse préserver des poumons et un système cardiovasculaire en bonne santé", a expliqué vendredi Dan Greenbaum, président du Health Effects Institutes à Boston.Or, explique-t-il lors d`une conférence de presse en marge de la conférence annuelle de l`American Association for the Advancement of Science (AAAS), qui se tient ce week-end à Washington, "il est établi que la pollution de l`air est une cause sérieuse de nombre d`effets néfastes sur la santé dont des décès prématurés résultant de maladies cardiovasculaires et pulmonaires". Les centrales électriques, les usines, l`échappement automobile, la combustion du charbon et du bois produisent des particules très fines qui restent en suspension dans l`air et sont très dangereuses pour la santé.
55% de décès en Chine et en Inde
Celle-ci montre que la Chine et l`Inde comptent pour 55% des décès provoqués par la pollution de l`air, avec 1,6 million de victimes en Chine et 1,4 million en Inde en 2013.
Pour la Chine, la combustion du charbon est le plus grand contributeur de la mauvaise qualité de l`air. En Inde, la combustion de bois, de bouses sèches et d`autres biomasses dans les habitations pour cuisiner et se chauffer est une source majeure de la mauvaise qualité de l`air, ont déterminé ces chercheurs.
"La pollution de l`air est le quatrième plus grand facteur de mortalité mondialement et de loin la première cause environnementale de maladies", a précisé Michael Brauer, professeur à la faculté de santé publique de l`Université de Colombie-Britannique à Vancouver au Canada. "Réduire la pollution de l`air est de ce fait un moyen extraordinairement efficace d`améliorer la santé publique (...) et nous savons quoi faire", a-t-il plaidé.
Tags: