La Géorgie investit dans un port sur la Mer Noire

  13 Février 2016    Lu: 846
La Géorgie investit dans un port sur la Mer Noire
Afin de se positionner comme une halte obligatoire pour les cargos commerciaux chinois faisant route vers l’Europe, la Géorgie va lancer la construction d’un port maritime d’envergure.
Relancer l’économie en investissant dans de nouvelles infrastructures ambitieuses, la Géorgie passe la vitesse supérieure avec l’annonce récente de la construction d’un port en eau profonde à Anaklia, sur les rives de la Mer Noire. C’est dans l’ouest du pays que cette nouvelle infrastructure destinée à la halte de cargos commerciaux verra bientôt le jour, moyennant un investissement conséquent de 2,2 milliards d’euros.

Pour l’occasion, le pays ne se lancera pas seul dans l’aventure, mais il prend part au projet aux côtés d’une entreprise américaine Conti Intenrational. C’est donc un consortium américano-géorgien qui va mettre sur pied le port, Anaklia Development Consortium (ADC). Et il s’agit à vrai dire d’une opération des plus intéressantes puisque le montage financier ne représentera pas un coût faramineux pour le pays : « seulement » 100 millions d’euros seront investis par la Géorgie, le reste étant à la charge de l’entreprise Conti International. La création de ce port permettra aux super-cargos de faire un arrêt (payant évidemment) en Géorgie tandis que jusqu’à présent ils poursuivaient leur route maritime jusqu’en Turquie, premier pays sur leur itinéraire à disposer de ports de tailles suffisantes.

La Route de la Soie au centre de la réflexion

La Géorgie se place donc sur la route commerciale qui relie la Chine à l’Europe. Une stratégie finement pensée à replacer dans le contexte de la Route de la Soie, ou plutôt de la nouvelle Route de la Soie. Car depuis quelques mois déjà, Pékin souhaite relancer l’ancienne Route de la Soie qui relie l’Asie à l’Europe. Des opportunités commerciales majeures sont alors à saisir pour les pays se situant entre les deux zones géographiques, et la Géorgie à l’instar d’autres nations du Caucase est en train de prendre toute la mesure des retombées financières conséquentes de cet ambitieux projet. Pour le Premier Ministre de Géorgie, Guiorgui Kvirikachvili « Le projet ouvre de formidables opportunités pour la Géorgie et la région entière, et fait de la Route de la Soie un concept entièrement opérationnel« .

Il faudra toutefois patienter durant la durée des travaux, qui s’étaleront sur trois années. Pour autant, la Géorgie récoltera les fruits de ce projet dès 2025, car le port devrait alors générer non moins de 0,5% du PIB du pays en faisant transiter jusqu’à 100 millions de tonnes de containers chaque année.

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