La dépression? C`est la faute des Néandertaliens
135.000 variations génétiques
Cette recherche, parue dans la revue américaine Science, a pour la première fois comparé directement de l’ADN de Néandertalien dans des génomes de 28.000 adultes de descendance européenne avec leurs dossiers médicaux, confirmant que cet héritage génétique archaïque a des effets non négligeables sur la biologie des humains modernes.
« Notre conclusion c’est que l’ADN des Néandertaliens influence les traits cliniques des hommes d’aujourd’hui », explique John Capra professeur adjoint de biologie à l’université Vanderbilt (Tennessee, sud-est), principal auteur de cette recherche. « Nous avons ainsi découvert une relation entre l’ADN de Néandertalien et un large éventail de traits immunologiques, dermatologiques, neurologiques, psychiatriques ainsi qu’avec des maladies du système reproductif », précise-t-il.
Et aussi pour l’addiction à la nicotine
Ces chercheurs ont établi avec un degré élevé de certitude que l’ADN des humains modernes contenait plus de 135.000 variantes génétiques provenant des Néandertaliens. Ils ont ensuite déterminé les liens entre ces variantes et des maladies et découvert que certaines de ces variations génétiques néandertaliennes étaient étroitement liées à un risque accru de douze maladies dont la dépression, l’infarctus du myocarde et des troubles sanguins.
Les chercheurs ont aussi été surpris de découvrir que certains de ces gènes des Néandertaliens accroissaient le risque d’accoutumance à la nicotine. Cette découverte laisse penser que ces traits génétiques transmis par les Néandertaliens aux humains pourraient avoir conféré à ces derniers une adaptation à leur nouvel environnement peu après leur arrivée d’Afrique en Eurasie il y a 40.000 ans.