Cependant, le processus s`avère être plus lent que prévu et certaines substances continuent à s`accumuler dans l`atmosphère, si bien que de nouveaux trous apparaissent chaque hiver au-dessus de l`Arctique, rapporte la revue Science News.
L`hiver de 2015 étant particulièrement rigoureux, l`acide nitrique qui s`est condensé dans les airs depuis des sources naturelles a provoqué la formation de nuages multicolores dans l`hémisphère nord. De tels nuages agissent comme catalyseurs des réactions de décomposition des substances chlorées en chlore libre, ce qui contribue à son tour à augmenter l`effet de serre de manière notable. Ainsi, il ne manque que de la lumière solaire pour qu`un nouveau trou gigantesque se forme au-dessus de l`Arctique.
Bien qu`à présent, cette catastrophe naturelle ne menace que l`écosystème de la région, notamment le phytoplancton de l`océan Arctique, les scientifiques estiment que les couches d`air pauvres en ozone sont capables de se déplacer vers les zones tempérées situées dans le sud. Il s`ensuit que les habitants de l`Eurasie du Nord et du Canada risquent de passer ce printemps sur fond de rayonnement UV propre à la Californie du Sud.
La couche d`ozone empêche le rayonnement ultraviolet de pénétrer dans les couches inférieures de l`atmosphère et d`atteindre par conséquent la surface de la Terre. Toujours est-il que la molécule d`ozone est très instable et se décompose facilement sous l`effet des catalyseurs étrangers présents dans les couches supérieurs de l`atmosphère terrestre.
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