«Je donne instruction à mon groupe de travail présidentiel sur les marchés financiers d'étudier les pratiques divergentes des entreprises chinoises cotées sur les marchés financiers des Etats-Unis afin de protéger les investisseurs américains», a dit le président lors d'une allocution détaillant ses mesures de rétorsion contre Pékin que Washington accuse de violer le statut d'autonomie de Hong Kong.
«Les sociétés d'investissement ne devraient pas soumettre leurs clients aux risques cachés et inutiles présentés par des entreprises chinoises qui ne jouent pas selon les mêmes règles. Les Américains ont droit à un traitement équitable et transparent», a encore souligné le président.
Plus de 150 entreprises de l'empire du Milieu sont cotées aux Etats-Unis, où elles pesaient 1.200 milliards de dollars en 2019, selon les chiffres d'une commission du Congrès américain. L'un des poids lourds de la liste est Alibaba, le géant du commerce en ligne, qui a réalisé en 2014 la plus grosse introduction en Bourse de tous les temps à Wall Street, en levant 25 milliards de dollars.
Le Sénat américain a voté récemment un texte qui, s'il était adopté aussi par la Chambre des représentants, forcerait les entreprises chinoises à prouver qu'elles ne sont pas sous le contrôle de l'Etat et à respecter les règles comptables américaines au risque d'êtres retirées de la cote. Mi-mai, la chaîne de cafés Luckin Coffee, rivale chinoise du géant américain Starbucks en Chine, avait annoncé que le Nasdaq lui avait demandé de se retirer de la Bourse de New York, suite à un scandale autour d'une fraude massive ayant secoué la société. (AFP)