Les manifestations pro-démocratie ont repris dans le territoire semi-autonome après la présentation la semaine dernière par la Chine d'un projet de loi de sécurité nationale destiné à lutter contre les activités sécessionnistes, subversives et terroristes ainsi que contre les ingérences étrangères. Aux yeux des contestataires, il s'agit d'une manœuvre de Pékin pour limiter les libertés qui ont permis à Hong Kong de devenir un important carrefour financier.
Des centaines de policiers anti-émeute ont pris place aux abords du Conseil législatif et un mur de deux mètres composé de barricades en plastique remplies d'eau a été érigé autour du bâtiment.
Les réseaux sociaux pour appeler à manifester
En plusieurs autres points de la ville, des contestataires ont utilisé des poubelles et divers objets pour bloquer les routes, tandis que les réseaux sociaux bruissaient d'appels à des manifestations en différents lieux plus tard dans la journée. Une importante manifestation, la plus vaste depuis l'instauration du confinement destiné à lutter contre l'épidémie de coronavirus, a eu lieu dimanche. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les contestataires.
La cheffe de l'exécutif local, Carrie Lam, a déclaré mardi que le projet de loi de sécurité nationale étudié par Pékin ne nuirait pas aux droits et aux libertés à Hong Kong.
Le texte visant à encadrer l'utilisation de l'hymne national chinois prévoit des peines allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement et des amendes pour toute personne «insultant» l'hymne. Il est présenté au parlement en deuxième lecture mercredi, avant une promulgation attendue le mois prochain. (Reuters)
Tags: HongKong