L'exercice 2020-2021 (achevé fin mars) avait pourtant bien commencé pour le groupe dont les ventes étaient en hausse et meilleures qu'attendu. Mais la pandémie, qui a plombé les ventes en Asie dès février, a tout changé et son bénéfice net annuel a finalement été divisé par près de trois à 121,6 millions de livres. La paralysie de l'activité lui a coûté 245 millions de livres en raison des fermetures de boutiques et des stocks invendus.
«Il faudra du temps pour aller mieux»
La marque à l'emblématique imprimé quadrillé ne fait pas de prévisions chiffrées pour les prochains mois mais anticipe un premier trimestre (avril à juin) «sévèrement affecté» par les fermetures de boutiques qui concernent en ce moment 50% de son réseau. «Il faudra du temps avant d'aller mieux mais nous sommes encouragés par le fort rebond dans certaines régions en Asie et nous sommes bien préparés pour traverser cette période», a déclaré Marco Gobbetti, directeur général de Burberry.
Le groupe a observé une amélioration de son activité en fin d'exercice en Chine continentale, grâce à la réouverture de tous ces magasins dans le pays. Et cette tendance s'est poursuivie début avril, si bien que ses ventes en Chine et en Corée du sud, deux marchés incontournables pour Burberry, sont meilleures que l'année dernière. Il attribue toutefois une partie de la hausse au fait que les Chinois achètent dans leur pays faute de pouvoir le faire à l'étranger.
«Ses riches clients continuent de dépenser»
Les investisseurs accueillaient favorablement la publication. Le titre du groupe prenait 2,91% à la Bourse de Londres vers 11 heures. «Les problèmes ne vont pas s'en aller une fois que les restrictions seront levées», prévient Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown. Elle rappelle que le marque est très dépendantes des riches touristes qui achètent ses produits à l'étranger, surtout des Asiatiques. Or le tourisme, en particulier trans-continental, mettra du temps à repartir ce qui «va continuer à pénaliser ses performances», selon elle. En revanche, l'analyste estime que le groupe est mieux armé pour faire face à la récession. «Ses riches clients continuent de dépenser quel que soit l'état de l'économie», d'autant que Burberry a comme stratégie de monter encore plus en gamme pour améliorer ses marges, explique-t-elle.
AFP
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