«Il s'agit d'une décision personnelle - une décision familiale - et je suis convaincu que cette décision sert au mieux les intérêts de cette organisation», a-t-il déclaré lors d'une réunion virtuelle de tous les membres de l'OMC. «Je ne nourris aucun projet politique», a-t-il assuré alors que certains lui prêtent des ambitions présidentielles en 2022 face au chef de l'Etat brésilien sortant Jair Bolsonaro.
Un départ en pleine crise
Ce départ prématuré du Brésilien intervient au moment où l'économie mondiale enregistre son plus violent coup de frein depuis la Grande Dépression des années 1930. Le commerce international est frappé de plein fouet par la pandémie de nouveau coronavirus qui a fait s'effondrer la production et les échanges. L'OMC traverse quant à elle depuis des mois une crise profonde, le tribunal réglant les litiges commerciaux entre ses membres ne pouvant plus compter sur son organe d'appel, bête noire de Washington.
Cette démission «tombe à un bien mauvais moment pour l'institution», estime ainsi Sébastien Jean, directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII). «Le système commercial est profondément déstabilisé à la fois par les tensions préalables, notamment les critiques acerbes du président américain, les entorses multiples aux accords, la guerre commerciale US-Chine et la paralysie de l'organe d'appel, et par les mesures commerciales prises en réaction à la crise, notamment les restrictions aux exportations diverses et variées», explique-t-il à l'AFP.
AFP
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