Le géant américain du commerce en ligne proposera cette prolongation lors d'un comité social et économique (CSE) central mercredi, a-t-on appris auprès de la direction.
"Nos centres de distribution sont sûrs. Cependant, l'astreinte, telle que précisée par la cour d'appel, signifie que même avec un taux infime de traitement accidentel de produits non-autorisés, de l'ordre de 0,1%, le risque de contrevenir à la décision de la cour d'appel pourrait entraîner une pénalité de plus d'un milliard d'euros par semaine. C'est pourquoi nous n'avons pas d'autre choix que prolonger la suspension temporaire de l'activité de nos centres de distribution français", affirme Amazon.
Des clients servis quand même
"Nos clients en France peuvent commander plusieurs millions de produits auprès des entreprises indépendantes qui vendent sur Amazon et au travers de notre réseau logistique mondial", ajoute-t-elle.
Les centres de distribution d'Amazon sont fermés depuis le 16 avril et ses employés restent chez eux depuis mais touchent leur plein salaire, le gouvernement ayant rejeté une demande de mise en chômage partiel.
La cour d'appel de Versailles a donné raison le 24 avril aux syndicats qui réclamaient une réelle évaluation des risques liés au nouveau coronavirus, venant confirmer une décision du tribunal de Nanterre dix jours plus tôt.
La cour d'appel a précisé et élargi la liste des produits qu'Amazon peut continuer à livrer dans l'attente de cette évaluation et a fixé une astreinte de 100.000 euros par infraction.
Le 7 mai, l'entreprise avait annoncé se pourvoir en cassation pour contester la décision de la cour d'appel de Versailles.
Belga