Un prix Nobel de chimie précieux dans la lutte contre le cancer
Pour comprendre leurs travaux, il faut d`abord saisir ce qu`est l`ADN. Cette molécule présente dans chacune de nos cellules, très grande et complexe, peut être comparée au guide de montage d`un être humain. Un guide qui ferait des millions de pages.
De par sa nature grande et complexe, l`ADN est instable et se dégrade facilement. En d`autres termes, ça casse et ça change. La question est de savoir pourquoi l`homme parvient à vivre malgré cela. C`est ce qu`a trouvé Tomas Lindahl. Le Suédois a mesuré le rythme auquel l`ADN se dégrade et a ensuite découvert le système qui l`empêche de se détériorer.
Au cœur de la division cellulaire
Le Turco-Américain Aziz Sancar et l`Américain Paul Modrich ont eux trouvé ce qui empêche l`ADN de muter. Ces mutations peuvent intervenir à cause de phénomènes extérieurs, comme les rayons UV, ou plus naturellement lors de ce que l`on appelle la division cellulaire : lorsque les cellules qui composent le corps humain se reproduisent. Il y a d`abord la cellule mère qui, en se dupliquant, engendre deux cellules filles. Dans ce processus, l`ADN se copie. Mais des divisions cellulaires, il y en a des millions par jour qui sont autant de sources d`erreurs.
Des anomalies qui peuvent provoquer des cancers. C`est la capacité à développer des mécanismes naturels permettant d`inhiber ces dommages, et donc d`avancer dans la lutte contre le cancer, que l`académie suédoise a voulu récompenser.