Manuel Valls : la grosse déprime du Premier ministre

  22 Octobre 2015    Lu: 543
Manuel Valls : la grosse déprime du Premier ministre
En baisse dans les sondages, étouffé par l`omniprésence de François Hollande et miné par le rôle ingrat de Premier ministre, Manuel Valls serait dans un état proche de la déprime selon le Parisien.

C`est un article du Parisien qui n`est pas passé inaperçu ce matin. Selon le quotidien francilien, le temps où Manuel Valls crevait l`écran et séduisait les Français par son dynamisme et son envie de secouer le PS est bien loin. Un an et demi après sa prise de fonction à Matignon, le Premier ministre serait "nerveux", "crevé", "à cran" selon Nathalie Schuck, responsable du service politique du journal. Dans la description qui est faite de Manuel Valls en ce mois d`octobre 2015, c`est même la déprime qui pointe.

Manuel Valls serait plombé par son rôle de fidèle soutien du chef de l`Etat et de meneur de troupe. Difficile, d`abord, pour lui, de se résoudre à ne pas être candidat à la présidentielle de 2017 écrit le Parisien, alors que le président de la République multiplie les interventions en vue de la campagne et lui fait désormais clairement de l`ombre. François Hollande ayant récupéré la communication sur tous les dossiers et projets clés de cette fin de quinquennat, il ne resterait à Manuel Valls que les miettes. A tel point que des ministres se plaignent de le voir bondir à son tour sur leur pré carré pour tenter de garder la main sur certaines annonces.

Autrefois vedette du gouvernement, Valls est en outre concurrencé aujourd`hui par une poignée de ministres que François Hollande a su utiliser pour contrer l`ascension de l`ancien maire d`Evry. A Emmanuel Macron, véritable protégé de l`Elysée, l`image du réformateur social-libéral, de l`empêcheur de tourner en rond. A Bernard Cazeneuve, celle du premier flic de France et de l`implacable responsable de l`ordre dans le pays. A Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius, enfin, d`incarner les ministres "piliers" du gouvernement, ceux qui gèrent les dossiers clés en vrais pros. Selon plusieurs commentateurs cités dans Le Parisien, Manuel Valls est tout simplement tombé dans le piège de "l`ogre Hollande", qui reste un fin tacticien malgré une popularité en berne. A son arrivée à Matignon en avril 2014, après la débâcle des municipales, il pensait être la "bouée de sauvetage" du président et voulait jouer la carte de la loyauté pour échapper à "l`enfer de Matignon". Las : comme le dit un proche du pouvoir, "le problème, avec les bouées, c`est que, quand on s`en sert, elles se retrouvent sous l`eau !"

Profondément préoccupé par sa chute dans les enquêtes d`opinion (lire la cote de popularité de Linternaute.com), Manuel Valls entend bien redorer son blason en incarnant la lutte contre le Front national lors des élections régionales qui approchent. Mais si Marine Le Pen raflait le Nord-Pas-de-Calais, Picardie et sa nièce Marion Le Pen la région PACA, la percée du FN serait assurément vue comme un échec cinglant pour le chef du gouvernement et de la majorité. Un pari risqué donc.

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