Dépression: l’activité physique plus efficace que les antidépresseurs?

  22 Octobre 2015    Lu: 729
Dépression: l’activité physique plus efficace que les antidépresseurs?
Avec ce début de temps froid et monotone vient le temps des dépressions saisonnières. Les prescriptions d’antidépresseurs en perpétuel hausse, les autorités médicales cherchent des nouvelles approches afin de contrer ce fléau.

Plusieurs études démontrent que l’activité physique serait aussi sinon plus efficace comme traitement que les médicaments.

On se demande pourquoi le système de santé québécois coûte cher : la vente d’antidépresseurs a atteint 420 millions de dollars au Québec en 2011. En effet, les données de 2011 montrent que nous sommes accros aux antidépresseurs avec 14,2 millions d’ordonnances. Si on pense que nous sommes que 7 millions, cela fait en moyenne 2 ordonnances de ces médicaments par Québécois.

D’après plusieurs chercheurs dans le domaine, nous devons développer des stratégies de prévention au plus vite pour contrôler l’épidémie. Depuis quelques temps, les chercheurs ont peut-être trouvé une piste prometteuse : l’activité physique.

En effet, plusieurs études récentes montrent l’efficacité de l’activité physique régulière sur les symptômes de la dépression. Des chercheurs de l’Université de Toronto ont analysé une étude faite sur 26 ans et concluent que l’exercice modéré, comme marcher ou jardiner pendant 20 à 30 minutes par jour, pourrait prévenir la maladie chez tous les groupes d’âge. Une autre étude de 10 mois menée en Caroline du Nord montre que, non seulement l’activité physique est aussi efficace que les médicaments, mais aussi elle diminue plus les risques de récidives.

À quoi attribue-t-on cette efficacité? Certains pensent qu’on la doit à la sécrétion d’endorphines lors de l’activité physique. Ces opioïdes produites par les glandes hypophyse et hypothalamus créent une sensation de bien-être et diminue les symptômes d’anxiété et de dépression. Toutefois, d’après le Dr Jack Raglin, sommité dans le domaine, les effets bénéfiques de l’activité physique sont présents même lors d’intensité trop faible pour stimuler une production d’endorphines.

D’après le Dr Raglin, l’important ne serait pas l’intensité ni la durée, mais de se concentrer sur l’endroit et l’activité en soi. En plus de l’effet calmant des exercices aérobiques, il y a un aspect social et divertissant à tenir compte aussi. On note également un effet euphorisant dans la pratique d’exercice régulière qui altérerait l’état de conscience.

En résumé, l’important si on veut bénéficier de ses effets, c’est d’être régulier et d’apprécier l’activité qu’on fait!

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