Dans une lettre adressée au commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic, le président de la commission parlementaire LIBE, Juan Fernando Lopez Aguilar, a alerté sur la situation des 42.000 demandeurs d'asile entassés sur les îles grecques, où il n'y a «aucune possibilité de distanciation sociale» et où «l'équipement médical nécessaire n'est pas disponible». «C'est une urgence et l'UE doit réagir en conséquence avec un plan d'action qui devrait au moins inclure une évacuation préventive de la population à haut risque, notamment les plus de 60 ans et les personnes souffrant de problèmes respiratoires, de diabète ou d'autres maladies qui augmentent le risque de symptômes sévères», écrit-il au nom de la commission LIBE qui rassemble tous les partis.
«Si l'UE échoue à agir immédiatement, la situation sur les îles grecques deviendra ingérable, avec le risque de nombreux décès», avertit-il.
Les eurodéputés demandent aussi pour les demandeurs d'asile un effort coordonné accru de la part des systèmes de santé des États membres, et davantage d'aide financière pour augmenter les capacités d'hospitalisation et de soins intensifs.
Alors que sept pays de l'UE se sont engagés à la mi-mars à accueillir quelque 1.600 enfants des îles grecques, ces eurodéputés appellent «à continuer» d'agir pour leur «relocalisation rapide».
Deux cas de coronavirus ont été diagnostiqués sur l'île de Lesbos mais pour l'heure, aucun n'a été détecté dans les camps grecs.
Afin d'éviter une propagation de l'épidémie, Athènes a imposé de strictes restrictions à la liberté de mouvement des migrants sur les îles égéennes. Les visites dans les camps sont également réduites au minimum.
AFP
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