Très suivi par les investisseurs, l`indice élargi S&P 500 reculait de 39,78 points, soit également 2,12%, à 1.840,27 points.
Wall Street avait fini sur une chute une journée fébrile vendredi, après des chiffres ambigus sur l`emploi américain qu`elle a choisi d`interpréter de façon pessimiste: le Dow Jones avait perdu 1,29% à 16.204,83 points et le Nasdaq 3,25% à 4.363,14 points.
"Les nerfs des investisseurs restent à vif à cause des inquiétudes liées à la croissance et aux devises, et de l`incertitude sur les intentions de la Réserve fédérale", résumaient les analystes de la maison de courtage Charles Schwab.
Les chiffres mensuels sur l`emploi américain publiés vendredi ont fait état de créations d`emplois décevantes, mais assorties d`un taux de chômage en baisse et surtout d`une progression du salaire horaire.
Au total, selon plusieurs analystes, ces chiffres pourraient ne pas dissuader la Réserve fédérale de rehausser les taux d`intérêt en mars, ce que beaucoup estiment très risqué alors que la croissance marque déjà le pas.
Les investisseurs s`apprêtent à suivre de près les auditions de la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen prévues au Congrès mercredi et jeudi.
Par ailleurs le marché du pétrole, en baisse à l`ouverture, exerçait aussi une nouvelle fois une pression à la baisse sur Wall Street.
"Il y a eu une rencontre entre l`Arabie saoudite et le Venezuela pour parler du pétrole. Le problème c`est que cela s`est résumé à un titre aguichant, car personne n`avait rien à dire sur un éventuel accord pour réduire la production", précisait Patrick O`Hare, chez Briefing.com.
M. O`Hare estimait également que les investisseurs avaient des motifs supplémentaires d`éviter les prises de risque du fait que "le Wall Street Journal a évoqué un pessimisme grandissant sur le marché devant les obligations bien notées, ce qui renforce l`angoisse pour les perspectives économiques".
Chris Low, chez FTN Financial, a noté que les réserves de changes de la Banque centrale chinoise s`affichaient désormais au plus bas depuis trois ans, ce qui "fait ressortir les difficultés de la Banque centrale chinoise (PBOC) à garder le yuan stable en dépit d`une fuite des capitaux massive".
Hasbro en hausse
Le fabricant de jouets Hasbro était en hausse de 1,39% à 75,13 dollars, après avoir annoncé un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, tout comme son chiffre d`affaires, ayant bénéficié du succès des figurines créées sous licence des films de la Guerre des Etoiles et Jurassic Park.
La propriétaire déficitaire de l`université à but lucratif Phoenix University, Apollo Education Group, s`envolait de 24,39% à 8,65 dollars après l`annonce qu`il se faisait racheter moyennant 1,1 milliard de dollars par un consortium d`investisseurs mené par Apollo Global Management (-2,21% à 13,30 dollars) et le fonds Najafi Cos.
Le spécialiste des caméras portables GoPro bondissait de 3,11% à 10,27 dollars, effaçant un peu des pertes essuyées après des résultats très décevants la semaine dernière, après l`annonce d`un partenariat avec Microsoft (-3,17% à 48,57 dollars) portant sur une technologie de stockage de données.
Le constructeur automobile Ford perdait 1,08% à 11,33 dollars. Le Wall Street Journal lui prête l`intention de renforcer sa production au Mexique, où il prévoirait de construire une nouvelle usine d`assemblage, quelques mois après avoir accordé une augmentation de salaire à ses ouvriers américains.
Pepsico perdait 0,94% à 96,41 dollars après le rejet de sa proposition d`acheter une participation majoritaire dans les yaourts à la grecque Chobani, qui ne sont prêts à céder qu`une minorité des actions.
Le marché obligataire était en forte hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s`affichait à 1,755% contre 1,837% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,587% contre 2,673% précédemment.
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