La menace semble plus forte cette année en raison des mauvaises récoltes lors de la dernière saison agricole. Ce sont les maires du Sud qui, à l`occasion d`une rencontre avec le chef de l`Etat dans la capitale, ont tiré la sonnette d`alarme.
Ils ont cherché à sensibiliser l`opinion aux difficultés alimentaires auxquelles leurs administrés font face. Ils ont signalé des décès liés à la sous nutrition, mais les autorités d`Antananarivo n’ont pas confirmé ces données.
D`après Tolia Bernard, maire de la commune d`Anjapaly, dans sa ville c`est désormais le cactus rouge que l`on consomme, faute d`avoir autre chose. « C’est tout ce que nous mangeons, matin, midi, soir » a-t-il dit.
Conséquence : les gens consomment moins d’aliments, ou sautent des repas. Ou bien quittent leurs villages pour aller habiter ailleurs.
A la sécheresse du début d`année, s`ajoute le phénomène El Nino, un phénomène climatique différent du climat usuel qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l`eau.
La FAO et le PAM, deux agences onusiennes, ont, dans un communiqué conjoint, affirmé que Madagascar serait l’un des pays les plus touchés par le phénomène, dont les conséquences maximales se feront sentir à la fin de cette année.
Des migrations sont déjà constatées dans les communes les plus vulnérables de cette partie de la Grande île où la sécheresse frappe presque chaque année.
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