Lors de son discours prononcé le 22 février à Riyad, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a annoncé que l'épidémie du coronavirus ferait revoir les prévisions du FMI, selon lesquelles l'économie mondiale en 2020 aurait connu une croissance de 3,3% par rapport à l'année dernière.
Comme l’a estimé Mme Georgieva, les effets de l'épidémie du coronavirus sur l'économie mondiale devraient amputer la croissance globale de 0,1 point de pourcentage cette année.
Pour la Chine, d'où est partie l'épidémie, Kristalina Georgieva a précisé que dans le scénario de base actuellement privilégié par le FMI, l'activité économique devrait revenir à la normale dans le courant du deuxième trimestre. Résultat, la croissance de l'économie chinoise pour 2020 devrait ralentir à 5,6%, soit 0,4 point de moins que dans les perspectives du FMI publiées en début d'année.
Un scénario plus noir
Mais le Fonds continue de travailler sur des scénarios plus noirs, avec une incidence prolongée et plus généralisée de l'épidémie.
«Mais nous examinons également des scénarios plus graves selon lesquels la propagation du virus se poursuit plus longtemps et à l'échelle mondiale, et l’incidence sur la croissance est plus prolongée», a-t-elle déclaré devant les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G20 réunis ce week-end à Riyad.
Selon elle, une coopération mondiale est actuellement nécessaire pour contenir la propagation du Covid-19.
«Pour être bien préparés, le moment est venu de reconnaître le risque potentiel pour les États fragiles et les pays dont les systèmes de santé sont faibles», a ajouté la directrice en soulignant que le FMI, pour sa part, est prêt à accorder aux pays des prêts appropriés.
Une croissance persistante du nombre de morts
Depuis sa découverte en décembre, la pneumonie virale Covid-19 a fait plus de 2.400 morts et a contaminé plus de 77.000 personnes en Chine et plus de 1.000 à travers le monde.
Le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a tiré la sonnette d'alarme vendredi 21 février à Genève: «Nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l'épidémie». Mais la «fenêtre de tir se rétrécit», a-t-il prévenu, déplorant le manque de soutien financier international.
Avec Spuntik
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