Les élus de cet Etat de la côte pacifique américaine doivent se prononcer jeudi sur une résolution présentant les excuses officielles de la Californie pour sa responsabilité dans ces «incarcérations injustes» et pour avoir échoué à «défendre les libertés et droits civils des Nippo-Américains pendant cette période».
«Ces excuses sont particulièrement pertinentes au moment où Donald Trump est au pouvoir», a déclaré Al Muratsuchi, élu démocrate à l'origine de cette résolution. «J'entends sans cesse la communauté nippo-américaine se morfondre de ce qui se passe à nos frontières, où les enfants sont détenus dans des cages et séparés de leurs familles.» «Cela touche une corde sensible chez de nombreux rescapés des camps nippo-américains», poursuit-il. «Ils voient, à bien des égards, l'histoire se répéter.»
Plus de 120.000 Nippo-Américains ont été envoyés dans dix camps d'internement, principalement situés dans l'ouest des Etats-Unis, à la suite d'un décret pris en ce sens par le président Franklin D. Roosevelt le 19 février 1942, deux mois après l'attaque japonaise sur la base américaine de Pearl Harbor. Le gouvernement fédéral s'est excusé en 1988 pour ces internements forcés, qui ont duré jusqu'en 1945, et accordé des dédommagements aux rescapés.
AFP
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