En Afrique du Sud, la mobilisation des étudiants ne faiblit pas. A Johannesburg, Pretoria ou encore au Cap, des étudiants manifestent pour l`annulation de l`augmentation des frais de scolarité.

La police a tiré des balles en caoutchouc pour disperser des étudiants. Les universités les plus prestigieuses du pays ont suspendu leurs cours encore aujourd`hui. A Johannesburg, la correspondante de la BBC fait le point.

Les étudiants ont rejeté la nouvelle offre faite hier par le ministre de l`enseignement supérieur et les vice-présidents d`université. Suite à une réunion d`urgence, hier, ils ont proposé d`augmenter les frais de scolarité de 6%, c`est à dire à peu près le niveau de l`inflation.

``Non, ont répondu les étudiants, leaders du mouvement de grève. Les étudiants les plus pauvres n`ont même pas de quoi manger, ils dorment dans les bibliothèques, ils ne peuvent pas payer une telle hausse. Nous n`accepterons aucune nouvelle augmentation.``
A Pretoria, Johannesburg ou encore au Cap ou à Grahamstown, les universités sont donc restées fermées encore aujourd`hui et plusieurs manifestations ont lieu.

Les étudiants de l`université de Witwatersrand à Johannesburg sont maintenant mobilisés depuis 15 jours. Ils ont déjà obtenu la suspension d`une augmentation de 10,5% des frais universitaires, exigée au départ par la direction de l`université.

Leur mouvement s`est étendu à d`autres universités et les étudiants remettent au goût du jour les questions fondamentales posées pour une transformation véritable de leur pays, l’un des plus inégalitaires au monde.

Après la spectaculaire campagne menée en mars par les étudiants de l`Université du Cap pour faire disparaître la statue de Cecil Rhodes, symbole honni du colonialisme, celle des étudiants de Stellenbosch pour une réelle ouverture à tous les étudiants. Ils veulent maintenant une éducation de qualité pour tous, y compris pour les plus démunis, sans payer plus.

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