De nouveaux équipements sportifs ont été érigés sur des terrains gagnés sur l'océan dans la zone de la baie de Tokyo, tandis que dans la "zone héritage", plus centrale, seront réutilisés des sites des JO de 1964, certains rénovés ou reconstruits pour l'occasion.
Voici quelques-uns des sites les plus marquants:
. Le nouveau stade olympique
Inauguré le mois dernier, le principal site des Jeux de 1964 a été reconstruit de A à Z au même endroit, en plein coeur de la ville. D'une capacité de 68.000 places, il accueillera les cérémonies d'ouverture et de clôture, la plupart des épreuves d'athlétisme et certains matches de football.
Ce chantier financé par l'Etat avait suscité une vaste polémique en 2015 en raison du coût du projet initial de l'architecte irako-britannique Zaha Hadid - près de deux milliards d'euros - ce qui en aurait fait le stade le plus cher au monde.
Le gouvernement japonais a hâtivement sélectionné un autre projet de l'architecte japonais Kengo Kuma, moins cher (1,3 milliard d'euros environ), tout en faisant la part belle à des matériaux de construction traditionnels, comme le bois de cèdre du Japon.
. Le Centre aquatique
Ce site imposant de la baie de Tokyo accueillera les épreuves de natation, natation synchronisée et de plongeon.
Sa capacité de 15.000 sièges sera réduite à 5.000 après les Jeux, pour accueillir d'autres compétitions et être ouvert au grand public.
Les travaux, qui devraient coûter plus de 470 millions d'euros, doivent s'achever d'ici fin février.
Le site dispose d'un mur modulable pour convertir son bassin principal de 50 m en deux piscines séparées de 25 m chacune. La profondeur des bassins est également ajustable.
. Le Sea Forest Waterway
Ce nouveau centre pour l'aviron et le canoë est installé sur une île artificielle verdoyante de la baie de Tokyo. Il consiste en un bassin d'une longueur de 2 km à huit couloirs et protégé par un barrage.
Sa construction devrait s'achever en mai. Sa capacité de 24.000 places pendant les JO sera réduite à 2.000 après l'événement.
. L'Ariake Arena
Les épreuves olympiques de volley-ball et paralympiques de basket-ball se tiendront dans ce nouvel édifice de 15.000 places. Les panneaux solaires qui recouvrent son toit incurvé ont dû être orientés de manière à éviter les réflexions de lumière sur les tours d'immeubles voisines.
Comme le Centre aquatique, le bâtiment comportera des capteurs thermiques et des pompes géothermiques pour réduire ses émissions de CO2. Il continuera par la suite d'accueillir des événements sportifs, ainsi que des concerts.
. Le Nippon Budokan
Temple des arts martiaux au toit incurvé censé ressembler au Mont Fuji, ce bâtiment octogonal tout proche du Palais impérial a été construit pour les épreuves de judo des JO de 1964. Judokas et karatékas olympiques s'affronteront ici.
Le Nippon Budokan est aussi un lieu de concert mythique au Japon: les Beatles y ont notamment joué en 1966 pour leur première apparition dans le pays. Le centre accueille par ailleurs chaque 15 août l'hommage national aux morts de la Seconde Guerre mondiale.
. Le village olympique
Sur une langue de terre rectangulaire gagnée sur la mer, le village olympique est composé de 21 immeubles de 14 à 18 étages avec une capacité de 18.000 lits pendant les Jeux olympiques et 8.000 pour les Jeux paralympiques. Il est destiné à devenir par la suite un éco-quartier résidentiel, en partie alimenté par des piles à combustible.
. Fukushima et Sapporo
Comme lors du Mondial de rugby organisé au Japon à l'automne dernier, le nord-est du pays, ravagé en mars 2011 par le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire de Fukushima, a été symboliquement associé aux JO de Tokyo, surnommés "les Jeux de la reconstruction" par les autorités.
Les tournois olympiques de baseball et softball se tiendront ainsi dans le stade de baseball de la ville de Fukushima.
Située à 800 km au nord de Tokyo, la ville de Sapporo a la particularité d'avoir été promue site olympique sans même l'avoir demandé: elle accueillera notamment l'épreuve phare du marathon, sur décision du Comité international olympique (CIO), très inquiet des risques sanitaires d'une éventuelle canicule à Tokyo.
Par AFP
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