Selon la branche régionale du ministère russe des Situations d'urgence, l'incendie s'est déclaré vers 04H00 locales (22H00 GMT) et a totalement ravagé le bâtiment de 200 m². «Les corps de onze personnes ont été retrouvés», a précisé le ministère dans un communiqué.
Le Comité d'enquête régional a précisé dans un communiqué que deux personnes avaient réussi à sortir vivantes du bâtiment en feu. Le bâtiment était situé dans le village de Pritchoulymski, une centaine de kilomètres au nord-est de la capitale régionale, Tomsk. «Selon les données préliminaires, 12 citoyens ouzbeks vivaient dans ce bâtiment. Dix d'entre eux sont décédés sur place, deux ont reçu une aide médicale», a de son côté assuré sur sa page Telegram le ministère ouzbek des situations d'urgence.
La onzième personne décédée était un citoyen russe, ont précisé les autorités régionales dans un communiqué. Selon la même source, toutes les victimes travaillaient pour une entreprise forestière basée à Tomsk, Greenwood. «Le bâtiment en bois qui a brûlé sur le territoire de la scierie, loué par Greenwood, n'était pas prévu pour que des gens y vivent», ajoute ce communiqué. Le gouverneur de la région de Tomsk Sergueï Jvatchkine s'est rendu sur place et a ordonné des contrôles de sécurité incendie dans toute la région.
Plusieurs millions de travailleurs migrants d'Asie centrale vivent en Russie, occupant souvent des emplois mal payés où les règles de sécurité ne sont pas respectées. Les explosions ou incendies meurtriers sont relativement courants en Russie du fait de la vétusté des infrastructures, remontant souvent à l'époque soviétique, ou du non-respect des normes de sécurité.
Début janvier, huit travailleurs vietnamiens étaient déjà décédés dans l'incendie de cabanes en métal où ils étaient logés en banlieue de Moscou, sur le territoire d'un complexe agricole. (AFP)