FIFA : après Platini, Beckenbauer dans la tourmente

  22 Octobre 2015    Lu: 721
FIFA : après Platini, Beckenbauer dans la tourmente
Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA).
L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».

Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.

Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».

L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).

Dans l’attente d’un jugement

Le comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.

Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.

S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »

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