Cet accord a pour but d’abattre les barrières au commerce et à l`investissement entre ses membres, dont les Etats-Unis et le Japon, qui représentent près de 40 % de l`économie mondiale.
Obama enthousiaste
Dès l’annonce de la signature en Nouvelle-Zélande, Barack Obama s’est empressé d’exprimer sa satisfaction et de saluer un accord « qui renforcera le leadership américain à l’étranger et soutiendra les emplois aux Etats-Unis », explique notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.
Mais pour entrer en vigueur, le texte doit être ratifié sous deux ans par les Parlements nationaux et notamment par le Congrès américain où il suscite une hostilité croissante, sur fond d`enjeux politiques liés aux prochains échéances électorales.
Ainsi si les républicains, par principe toujours en faveur de mesures libérales, avaient au départ appuyé une procédure d’examen accéléré de l’accord - un vote simple pour ou contre - ils semblent aujourd’hui moins pressés.
Le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell voudrait retarder le vote jusqu’à après l’élection du 8 novembre, comme pour vouloir priver Obama de ce qui serait une grande victoire pour lui.
Rejet des démocrates
Le représentant commercial au commerce extérieur, Michael Froman, a plaidé en faveur d’une adoption rapide soulignant le coût d’une ratification tardive qui pourrait s’élever à quelque 100 milliards de dollars de manque à gagner.
Les démocrates eux ont toujours été opposés à l’accord : les syndicats craignent de perdre des emplois. Bernie Sanders le combat avec acharnement : « Le commerce est une bonne chose. Mais le commerce doit être juste et le TTP est tout sauf juste », a tweeté le candidat à l`investiture républicaine. De son côté, Hillary Clinton qui l’avait défendu avec force quand elle était secrétaire d’Etat, en est maintenant, élection oblige, devenue une farouche opposante.
La Chine dans le collimateur
Cet accord touche à de nombreux secteurs du commerce international, comme les produits agricoles. Il concerne également les échanges de données et la propriété intellectuelle, qui n`étaient pas couverts par de précédents accords multilatéraux.
Par sa signature, ses membres comptent aussi pousser la Chine à adapter ses propres règles en matière de commerce, d`investissement et de droit commercial à celles établies par le TPP.
Présenté comme un moyen de doper la croissance économique dans la région, cet accord est contesté par plusieurs organisations non-gouvernementales qui affirment qu’il débouchera sur une déréglementation généralisée au bénéfice exclusif des multinationales.
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