Interrogé par la presse à Ottawa pour savoir s'il excluait catégoriquement la possibilité que le Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines (UIA) ait été abattu, Trudeau a répondu: «Je ne peux pas». «C'est dangereux de spéculer sur de possibles causes», a cependant ajouté le chef du gouvernement.
«Quelque chose de très inhabituel s'est produit» avec l'avion peu après le décollage normal de l'appareil de l'aéroport Imam Khomeiny de Téhéran, a indiqué de son côté Marc Garneau, ministre canadien des Transports. «Quelque chose de soudain», a-t-il précisé, en se refusant lui aussi à spéculer.
L'enquête pour tenter de déterminer les causes de l'accident incombera aux autorités iraniennes, conformément à la Convention de Chicago de l'Organisation de l'aviation civile internationale. La convention stipule également que l'Etat où a été conçu et construit l'appareil (les Etats-Unis) et l'Etat de l'exploitant (l'Ukraine) «ont chacun la faculté de désigner un représentant accrédité qui participera à l'enquête».
Le Bureau de la sécurité des Transports du Canada (BST) a indiqué pour sa part qu'en vertu de ce même accord, «du fait que des citoyens canadiens ont perdu la vie», il a nommé un expert qui recevra et examinera les renseignements factuels rendus publics par le gouvernement iranien. Marc Garneau a précisé que les autorités ukrainiennes avaient accepté l'offre d'assistance du BST canadien.
Il a également offert l'aide du Canada aux autorités iraniennes pour le décryptage des boîtes noires de l'appareil qui enregistrent toutes les données d'un vol, alors que Téhéran a déjà indiqué qu'il refusait de les remettre aux Américains.
Avec AFP