Ces compagnies aériennes qui suspendent leurs survols de l'Iran et de l'Irak

  08 Janvier 2020    Lu: 716
  Ces compagnies aériennes qui suspendent leurs survols de l

Quelques heures après des attaques par l'Iran contre deux bases américaines en Irak en représailles de la mort du général Qassem Soleimani, de nombreuses compagnies ont pris des mesures de précaution.

De nombreuses compagnies aériennes dont Air France et Lufthansa ont annoncé ce mercredi 8 janvier suspendre leur survol des espaces aériens iranien et irakien, quelques heures après des attaques menées par l'Iran contre deux bases abritant des soldats américains en Irak. L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) avait interdit dès le 7 janvier soir aux avions civils américains le survol de l'Irak, de l'Iran et du Golfe, dans la foulée des attaques.

«Par mesure de précaution et dès l'annonce de frappes aériennes en cours, Air France a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre tout survol des espaces aériens iranien et irakien», a indiqué un porte-parole de la compagnie aérienne, contacté par l'AFP. «Les plans de vols sont ajustés en temps réel en fonction des décisions des autorités françaises et régionales, partout dans le monde, afin d'assurer le plus haut niveau de sécurité des vols», a-t-il ajouté.

La compagnie néerlandaise KLM qui fait partie du même groupe a appliqué le même principe de précaution. «Tous les vols vers les différentes destinations d'Asie du sud-est et du Moyen-Orient seront assurées par des routes alternatives», a déclaré un porte-parole de KLM à l'AFP. En Allemagne, Lufthansa a d'abord annulé son vol quotidien à destination de Téhéran avant de suspendre à son tour ses survols de l'Iran et de l'Irak. La compagnie nationale polonaise LOT fera emprunter de nouvelles routes évitant l'Iran pour ses vols vers l'Inde, Singapour, le Sri Lanka et la Thaïlande notamment, sans que les horaires ou la durée des vols ne soit affectés.

Ces changements de route interviennent après l'envoi par l'Iran de missiles contre les bases d'Aïn al-Assad et d'Erbil en Irak, utilisées par l'armée américaine, en représailles à la frappe américaine qui avait tué à Bagdad le général iranien Qassem Soleimani la semaine dernière.

Des annulations et des détours

Au Moyen-Orient, Emirates a annulé ses vols à destination de Bagdad, imité par la compagnie à bas coût flydubai qui a cependant maintenu les liaisons pour Bassora et Najaf, dans le sud de l'Irak. De nombreuses compagnies de la région avaient déjà suspendu des vols vers l'Irak depuis plusieurs jours après l'assassinat du général Soleimani, à l'image de Bahrein Airways ou Kuwait Airways. EgyptAir a suspendu depuis le 7 janvier ses vols à destination de Bagdad, pour trois jours.

Des compagnies asiatiques ont également suivi le mouvement: Singapore Airlines dévie ses vols qui doivent passer au-dessus de l'Iran, Malaysia Airlines a dérouté ses vols entre Londres, Djeddah et Médine pour également éviter l'espace aérien iranien. Vietnam Airlines a de son côté annoncé que ses vols vers et depuis l'Europe allaient éviter les «zones d'instabilité potentielles» au Moyen-Orient, bien que les routes habituelles de ces vols ne passent pas par l'espace iranien ou irakien.

Pour l'australienne Qantas, le vol entre Perth et Londres survolera l'Asie plutôt que le Moyen-Orient et subira un retard d'une quarantaine de minutes. (AFP)


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