L'attaque a été perpétrée le 22 décembre, ont-ils déclaré, quand des militants se faisant passer pour des militaires ont arrêté un convoi de véhicules se dirigeant vers Maiduguri dans l'Etat de Borno. Les militants ont demandé en anglais aux passagers de leur montrer leurs documents d'identité. Ils ont ensuite séparé du reste du groupe ceux qui, selon eux, étaient employés par des groupes d'aide internationale, chrétiens ou membres de la CJTF (Civilian Joint Task Force), qui regroupe des civils hostiles aux djihadistes de Boko Haram. Ils ont ouvert le feu sur eux, ont poursuivi les témoins, et tué au moins dix personnes, dont quatre avaient montré des cartes de groupes humanitaires.
Selon un des témoins, les militants islamiques - impossible de dire pour l'heure s'ils appartiennent à Boko Haram ou à une autre faction islamiste comme l'ISWAP (Islamic State in West Africa Province) - ont également enlevé deux personnes associées à des groupes d'aides internationale. L'ISWAP a annoncé vendredi avoir exécuté onze personnes de confession chrétiennes qu'elle avait enlevées précédemment dans l'Etat de Borno.
Reuters
