"Le chef de l`Etat a demandé d`intégrer dans la lutte contre Boko Haram, la dimension de la sorcellerie. Nous attendons de chaque village des actions d`éclat dans ce sens. Nous voulons entendre que tel ou tel village a anéanti ou limité les dégâts de la secte terroriste grâce à la sorcellerie", a déclaré, dans une récente réunion avec le comité de vigilance de sa région, le Gouverneur de l`Extrême-Nord du Cameroun, Midjidyawa Bakari.
Dès l`été dernier, des chefs traditionnels avaient demandé l`accord du Gouvernement pour faire usage de la sorcellerie pour vaincre Boko Haram, interdite au Cameroun. Une requête d`autant plus urgente que les nouvelles parvenaient sur l`implication de sorciers nigérians, dans la ville fronalière de Yola (Nigéria), dans la lutte contre le groupe armé.
Pour le gouverneur, qui n`a pas précisé les contours des actions de sorcellerie autorisées, aucune action dans cette guerre n`est à négliger. D`autant plus que les combattants de Boko Haram font usage de gris-gris "pour être invisibles lors des combats", selon les membres de ces comités de vigilance, des civils qui appuient les forces armées.
"Battez-vous pour votre pays ! Impliquez-vous activement ! C`est ce que le chef de l`Etat attend de vous. Et nous, nous attendons des résultats", a exhorté Midjidyawa Bakari.
Des récompenses seront, en outre, prévues aux comités de vigilance qui mettront en exécution la pratique mystique pour combattre la secte d`origine nigériane.
Tags: