Entre 50 et 100 militants des groupes ANV-COP21 et Amis de la Terre ont installé des bottes de pailles et formé des barrages humains devant le centre de Brétigny-sur-Orge (Essonne) du géant américain de la distribution et du numérique, ont constaté des journalistes de l'AFP. En milieu d'après-midi, les forces de l'ordre ont entamé l'évacuation du site.
Certains ont déployé des banderoles «Amazon: pour le climat, pour l'emploi, stop expansion, stop surproduction», tandis que d'autres bloquaient les accès pour les camions avec de vieux appareils électroménagers ou s'allongeaient par terre en s'enchaînant volontairement les bras avec des «armlocks» (procédé qui vise à entraver leur évacuation, NDLR). Ils laissaient par contre entrer et sortir les employés du centre.
Cette action intervient à la veille du «Black Friday», journée de promotions venue des États-Unis. Plusieurs organisations ont appelé à des actions ces prochains jours, et notamment vendredi, pour protester contre la surconsommation induite par cette journée, ainsi que la pollution représentée par les millions de livraisons qu'elle engendrera, pour des produits dont beaucoup seront in fine retournés, selon ces militants.
La polémique a rebondi sur le terrain politique, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne ayant dans la foulée alerté lundi contre «la frénésie de consommation» et la pollution que génère le «Black Friday». Le Conseil du commerce de France, qui réunit 31 fédérations de commerçants, avait déploré ces critiques et le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Eric Woerth (LR) a dénoncé une «polémique inutile».
Le candidat écologiste à la mairie de Paris David Belliard a assuré de son côté qu'Amazon «c'est plus de pollution et moins d'emplois», félicitant au passage «les jeunes» mobilisés à Brétigny.
Le Figaro
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