«La production automobile française est désormais la cinquième de l'Union européenne» derrière l'Allemagne, qui a consolidé sa position en tête, mais aussi derrière l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni. Elle «est en perte de vitesse, surtout depuis la crise» financière de 2008, note l'Insee cité par l'AFP.
«Contrairement à la production des principaux pays producteurs, celle de la France n'a pas récupéré son niveau d'avant la crise de 2008», soulignent les auteurs de l'étude, qui ne prend pas en compte les données postérieures à 2016.
L'Insee estime à 55 milliards d'euros la production automobile française en 2016. Le chiffre inclut la fabrication de véhicules, mais aussi de pièces diverses, comme les boîtes de vitesse ou les embrayages.
Sur cette année de référence, la France concentre seulement 6,7% de la production européenne, soit 6,6 fois moins que l'Allemagne qui assure à elle seule 44,5% de la production automobile européenne.
Une période difficile pour l'Hexagone
Depuis le début des années 2000, le poids de la production automobile française en Europe a été divisé par deux (elle représentait 13,1% en 2000, ce qui était alors «seulement» 3,1 fois moins que l'Allemagne).
Dans le même temps, le poids des pays de l'Est a plus que triplé, à 16,5% du total.
Par ailleurs, le solde commercial français des produits automobiles était déficitaire de 9,6 milliards d'euros en 2016, indique l'Insee, en notant que ce solde est passé en territoire négatif depuis 2008.
Ce déficit «vient exclusivement des voitures particulières» alors que les échanges pour les équipements sont excédentaires: l'Insee y voit l'effet «des importations de constructeurs automobiles étrangers, majoritairement allemands», notant que ces derniers produisent très peu, voire pas du tout, en France.
La perte de vitesse de l'industrie automobile française s'explique en partie par «les parts de marché prises par les marques étrangères importées», mais aussi par «l'internationalisation de la production» des groupes français.
«Les productions des groupes français à l'étranger» réduisent la balance commerciale de deux façons: lorsqu'elles sont réimportées vers la France, mais aussi «lorsqu'elles servent la demande locale (et) se substituent potentiellement à des productions nationales exportées», expliquent les auteurs. (Sputnik)
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