Moscou doit assumer ses responsabilités en cas de poursuite des violations contre la Turquie

  01 Février 2016    Lu: 705
Moscou doit assumer ses responsabilités en cas de poursuite des violations contre la Turquie
Le président turc animait une conférence de presse à l`aéroport d`Istanbul peu avant son départ à destination du Chili
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a souligné samedi, que «si la Russie venait à poursuivre ses violations de l`espace aérien turc, elle sera amenée à en assumer les conséquences ».

Erdogan commentait la violation vendredi de l`espace aérien turc par un chasseur russe.

Le chef d`Etat turc animait une conférence de presse à l`aéroport international Atatürk à Istanbul, peu avant son départ à destination du Chili dans le cadre d`une tournée dans plusieurs pays de l`Amérique Latine.

«Un chasseur de l`armée aérienne (russe) a violé, hier en fin de matinée, notre espace aérien et nous considérons cette violation, perpétrée en dépit des mises en garde adressées en langues russe et anglaise, comme étant la résultante des efforts de Moscou visant à accentuer la crise dans la région», a-t-il ajouté.

«La violation de notre espace aérien par un chasseur russe est synonyme de la violation de l`espace de l`OTAN et l`Alliance suit cette question dès lors qu`elle a détecté la violation avant nous. La Russie doit savoir que si elle continue à violer la souveraineté de la Turquie, elle sera obligée d`en assumer les responsabilités», a averti le chef d`Etat turc.

«Pareils actes irresponsables ne profiteront pas à la Russie ni à ses relations avec l`OTAN, ni à la paix régionale et mondiale. Ces actes auront des conséquences et de graves impacts. Hier, nous avons convoqué l`ambassadeur russe à qui le ministère des Affaires étrangères a notifié une protestation ferme», a souligné Erdogan.

Sur un autre plan, le président Erdogan a fait observer que «lancer des attaques contre des objectifs civils dans des zones proches de nos frontières à l`intérieur de la Syrie est une question qui suscite notre inquiétude ».

«Il est clair que les opérations russes dans la région n`ont aucun lien avec la lutte contre le terrorisme mais qu`elles se sont entièrement transformées en des efforts visant à maintenir en place le régime syrien», a-t-il encore dit.

Sur un autre plan, le président turc a lancé : «Comme nous ne pouvons pas discuter avec l`organisation de Daesh autour de la même table pour négocier, nous ne pouvons pas non plus nous asseoir autour d`une même table avec une autre organisation terroriste».

Erdogan faisait allusion au parti de l`Union Démocratique (PYD, parti kurde syrien) qui participe aux négociations de Genève sur la crise syrienne.

Commentant les discussions de Genève sur la crise syrienne et les parties qui y participent, Erdogan a estimé: «Nous considérons le parti de l`Union Démocratique syrienne (PYD, kurde) comme étant une organisation terroriste et ils (les protagonistes aux négociations) ne peuvent s`asseoir autour d`une même table pour mener des pourparlers de paix avec une organisation terroriste. Nous avons déjà souligné cela à toutes les parties ».

«De nombreux villages turkmènes dans la zone de Bayır Bucak ont subi des bombardements qui se poursuivent toujours. Quelque trois mille personnes parmi les habitants de ces villages se dirigent vers notre sol en ce moment. Nous planifions leur déplacement en sécurité et les responsables concernés ont pris les mesures nécessaires à cet effet», a-t-il annoncé.

«La Russie bombarde les zones où vivent les Turkmènes de Syrie dans le Rif Nord de Lattaquié en particulier. Nous appelons la communauté internationale à être plus sensible face à ces violations flagrantes des droits de l`Homme», a conclu Erdogan.

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