Un chimiste français reçoit un prix scientifique australien prestigieux

  21 Octobre 2015    Lu: 813
Un chimiste français reçoit un prix scientifique australien prestigieux
Un chimiste français a reçu mercredi l`un des prix scientifiques australiens les plus prestigieux pour ses travaux innovants sur la création de polymères qui serviront dans des domaines variés, y compris pour administrer des médicaments.

Cyrille Boyer, 37 ans, titulaire d`un doctorat de l`université de Montpellier II, a reçu le prix du Premier ministre du physicien de l`année, doté de 50.000 dollars australiens (32.000 euros) pour ses recherches sur la chimie des polymères, la nanotechnologie et la nanomédecine.

Les polymères, qui peuvent être organiques ou obtenus par voie chimique, désignent des matières variées. Ils s`agit de molécules formées de l`association de molécules plus petites.

Le chercheur de l`école d`ingénierie chimique de l`université de Nouvelle-Galles du Sud a développé des techniques employant en particulier la lumière et le chlorophylle pour déclencher le processus de polymérisation, plutôt que les produits chimiques toxiques qui sont souvent utilisés, a expliqué l`établissement universitaire, qui évoque une première mondiale.

Les applications concernent une variété de domaines, des revêtements anti-adhérents à la technologie anti-salissures en passant par la médecine, avec l`administration de précision de médicaments, ou l`imagerie médicale.

Par exemple, "on peut encapsuler des agents anti-cancérigènes dans des nanoparticules de polymères", a dit le chercheur. Ces nanoparticules peuvent aussi servir dans le traitement de maladies infectieuses, notamment celles qui sont résistantes aux antibiotiques.

Ces nouvelles technologies "augurent d`une nouvelle ère de polymères intelligents", a ajouté l`université. Le chercheur "pense qu`éventuellement, il sera capable de créer des polymères complexes comme les protéines et même l`ADN".

Ce professeur qui a grandi près d`Orange, dans le sud de la France, a émigré en Australie en 2006.

"La recherche en Australie dans mon domaine est très pointue", a-t-il dit à l`AFP.

Il n`envisage pas de rentrer en France à court terme, a expliqué le chercheur qui a a obtenu la nationalité australienne en 2012.

"La France, je ne suis pas sûr encore d’y revenir", a-t-il déclaré. Après l’Australie, "peut-être un autre pays, les Etats-Unis seraient une possibilité par la suite. La France c’est plus pour un futur assez lointain.”

Le chercheur a expliqué qu`il pensait que son domaine était bien trop complexe pour attirer l`attention du public ou des prix, même si les polymères sont partout.

"Je suis très surpris. Quelqu’un m’a dit que j`étais le premier Français à avoir eu" cette distinction, a-t-il dit.

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