«Au début, je pensais qu’elles étaient bénignes», a déclaré ce patient du Medical College Hospital (DMCH) de Dacca, la capitale du Bangladesh. «Mais petit à petit, j’ai perdu ma capacité de travail. J’ai maintenant des douzaines de racines de 5 à 7 cm sur les deux mains. Et j’en ai des petites sur les jambes», a détaillé Abul Bajandar, qui a dû mettre fin à son activité de cyclo pousse.
Maladie de «l`homme arbre»
Une équipe médicale spéciale a été constituée pour réaliser l’opération. Plus grand hôpital public du Bangladesh, le DMCH a décidé d’en prendre en charge les coûts. Des examens sont en cours pour s’assurer que les énormes lésions pourront être retirées sans endommager des nerfs majeurs ou engendrer d’autres pathologies.
Abul Bajandar a vu apparaître ses grosses verrues à son adolescence mais elles ont commencé à s’étendre plus rapidement il y a quatre ans. Elles ont été diagnostiquées comme un cas d’épidermodysplasie verruciforme, une maladie de peau génétique rarissime qui peut prendre la forme d’excroissances de peau. «On l’appelle communément la maladie de l’homme-arbre», a expliqué le directeur de l’hôpital, Samanta Lal Sen. «Nous avons connaissance de trois cas dans le monde, dont celui d’Abul Bajandar. C’est la première fois que nous découvrons un cas aussi rare au Bangladesh», a-t-il ajouté.
Un villageois indonésien avec d’énormes verrues sur tout le corps a subi une série d’opérations en 2008 pour en être débarrassé. Selon la soeur aînée d’Abul Bajandar, Adhuri Bibi, des centaines de personnes leur ont rendu visite dans leur maison de Khulna, depuis plusieurs années, pour voir «l’homme-arbre». «Même ici à l’hôpital, des centaines sont déjà venues», a-t-elle raconté.
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