Jusqu'à 50 appareils Boeing immobilisés dans le monde en raison de fissures

  31 Octobre 2019    Lu: 676
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L'immobilisation de toute la flotte 737 est jugée «complètement irresponsable» par le chef de l’ingénierie Chris Snook.

Jusqu'à 50 Boeing 737NG ont été immobilisés dans le monde en raison de la découverte de fissures structurelles lors d'une inspection générale des appareils, a annoncé jeudi le constructeur américain.

Un porte-parole du groupe a déclaré à l'AFP qu'environ un millier d'appareils avaient à ce stade été inspectés et que moins de 5% - soit jusqu'à 50 avions - présentaient des «observations» qui nécessitaient leur immobilisation aux fins de réparations, à la demande de l'agence fédérale américaine de l'aviation (FAA).

Boeing avait précisé début octobre avoir découvert les fissures sur le «pickle fork», la partie de l'avion permettant de lier les ailes au fuselage et de gérer les contraintes et les forces aérodynamiques.

Ces derniers mois, deux accidents de 737 MAX ont coûté la vie à 346 personnes en Indonésie et en Ethiopie, et mis en évidence des dysfonctionnements du MCAS, un logiciel censé empêcher l'appareil de partir en piqué, notamment en cas de perte de vitesse. Les 737 MAX sont cloués au sol depuis sept mois.

La FAA avait ordonné l'inspection des 737 NG qui avaient volé plus de 30.000 fois. Mais Qantas a indiqué jeudi qu'elle avait détecté la fissure sur un appareil ayant effectué moins de 27.000 vols.

L'annonce faite par Qantas a suscité des craintes sur le fait que des fissures puissent exister également sur des avions plus récents, entraînant des appels à l'immobilisation de toute sa flotte 737. «Ces aéronefs devraient rester par sécurité au sol jusqu'à la fin des inspections urgentes», a déclaré Steve Purvinas, représentant du syndicat des ingénieurs, dans un communiqué.

Qantas a de son côté jugé l'appel à immobiliser toute sa flotte de 737 comme «complètement irresponsable». «Nous n'utilisons jamais un avion que lorsqu'il apporte toutes les garanties de sécurité», a souligné Chris Snook, le chef de l'ingénierie de la compagnie.

Le patron de Boeing, Dennis Muilenburg, s'est fait étriller par des sénateurs américains lors d'une audition au Congrès pendant plus de cinq heures. Visiblement ému, parfois au bord des larmes, il a clairement reconnu sa responsabilité dans les accidents des 737 MAX de Lion Air et d'Ethiopian Airlines.

AFP


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