C'est ce qui ressort d'un communiqué diffusé par le ministère turc des Affaires étrangères, jeudi, à propos de la décision adoptée plus tôt dans la journée, par le PE, sur l'opération lancée le 9 octobre par l'Armée turque et l'Armée nationale syrienne, dans le nord de la Syrie, contre les organisations terroristes YPG/PKK et Daech.
"Nous rejetons totalement la position du PE adoptée aujourd'hui sur l'opération Source de Paix, lit-on dans le communiqué. Nous ne sommes pas surpris par cette décision prise par ceux qui accueillent constamment des terroristes dans leur Parlement."
Le ministère a insisté que l'opération menée sur la base du droit international, conformément au droit de légitime défense en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations unies (ONU) et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, et visait les éléments du PYD/YPG, branche syrienne du PKK qui est également reconnu par l'Union européenne (UE) et l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) comme des organisations terroristes.
En outre, la légitimité de cette opération a été approuvée par nos accords avec les États-Unis et la Russie, selon le ministère.
"Toutes les allégations contenues dans cette résolution du PE ont été déjà rejetées et les informations nécessaires ont été communiquées par le biais de nos multiples déclarations à l'opinion publique internationale et à nos homologues officiels étrangers au plus haut niveau, indique le communiqué. Malgré toutes ces déclarations, le PE a insisté sur une position biaisée et dénuée de bon sens à l'égard de la Turquie, en adoptant une décision incompatible avec les faits et au lieu de se montrer solidaire avec la Turquie, qui lutte contre le terrorisme du PKK/PYD/YPG et de Daech et la migration illégale provenant de la Syrie, le PE a préféré s'en remettre à l'ordre du jour d'une organisation terroriste et à ses accusations sans fondement."
Le ministère a ajouté que "cette décision ne rend pas service aux efforts visant à développer les relations et la coopération entre le Parlement européen nouvellement élu en mai et la Turquie, car elle montre que le PE n’arrive pas à suivre correctement les développements importants sur la scène régionale et mondiale, évaluer les causes et les conséquences de ces développements d'une manière objective et globale et qu'il est incapable de développer des stratégies solides et pertinentes".
"Nous considérons comme une grave erreur les tentatives visant à lier l'évolution de la crise syrienne à des questions non pertinentes telles que l'union douanière et les fonds de préadhésion, a poursuivi le ministère. Le PE et l'UE, au lieu de remercier la Turquie, pays candidat à l'adhésion à l'UE et allié de l'OTAN, pour cette opération qui accélère le processus de solution politique en Syrie, empêche le séparatisme, la formation d'une zone de terreur et les efforts pour créer un changement démographique aux frontières de l'Europe et de l'OTAN, protège l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie, empêche toute migration illégale supplémentaire et permet à ses citoyens de rentrer en toute sécurité et volontairement, continuent prendre des décisions dénuées de perspicacité."
Le ministère a insisté qu'Ankara était consciente que sa sécurité est directement liée à celle de l'Europe.
"C'est pourquoi, jusqu'à aujourd'hui, elle a contribué à la sécurité de l'Europe et a consenti d'importants sacrifices à cette fin, a conclu le ministère. La Turquie est déterminée à poursuivre dans cette voie. Aucun pouvoir et ni aucune résolution ne peuvent empêcher la Turquie de prendre des mesures pour sa sécurité nationale." (AA)
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