L'Italie, la France et l'Allemagne s'unissent contre la Libra

  19 Octobre 2019    Lu: 728
L

Un peu plus tôt ce vendredi, les ministres des Finances du G7 avaient exprimé leur désapprobation face à la très-débattue monnaie virtuelle de Facebook.

La France, l'Italie et l'Allemagne préparent ensemble une série de mesures pour interdire en Europe la future cryptomonnaie de Facebook. C'est ce qu'a indiqué ce vendredi 18 octobre Bruno Le Maire, listant les nombreuses menaces que la Libra fait peser sur les Etats.

À lire aussi : Le libra perd ses principaux partenaires
Le ministre de l'Economie a annoncé un «certain nombre d'initiatives» à venir dans les prochaines et prises avec ses homologues allemand Olaf Scholz et italien Roberto Gualtieri. Objectif : «marquer clairement que la Libra n'est pas la bienvenue en Europe, parce que c'est notre souveraineté qui est en jeu», a déclaré le ministre en marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale à Washington.

«Nous n'accepterons pas qu'une entreprise multinationale privée ait la même puissance, la même puissance monétaire que les Etats souverains qui sont soumis au contrôle démocratique; car la grande différence entre Facebook et les Etats, c'est que nous sommes soumis au contrôle démocratique, c'est-à-dire au contrôle du peuple», a-t-il ajouté.

Olaf Scholz a emboîté le pas de son homologue français, soulignant qu'il était «très sceptique» sur la Libra. «Je suis favorable à ne pas permettre l'instauration d'une telle monnaie mondiale, car c'est la tâche des Etats démocratiques», a-t-il ainsi commenté.

Le G7, le Groupe des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Italie et Japon), avait déjà convenu que la condition sine qua non pour lancer les cryptomonnaies stables, comme la Libra, était l'instauration d'un cadre juridique.

De leurs côtés, les ministres des Finances du G20 ont préconisé d'«évaluer» les risques que posent les monnaies numériques stables et d'y «remédier» avant que celles-ci ne soient lancées.

Ils ont demandé par ailleurs au FMI d'examiner les implications macroéconomiques «incluant les problématiques de souveraineté monétaire de Etats membres en prenant en compte les caractéristiques des pays».

AFP


Tags: Italie   France   Allemagne   Libra  


Fil d'info