Sur le site de l'UIT, 20 demandes techniques peuvent être consultées. L'UIT coordonne au niveau mondial le spectre des fréquences radio et les orbites des satellites.
Anticiper la demande
Une porte-parole de SpaceX n'a pas directement confirmé le nombre mais a déclaré que la société prenait "des mesures pour développer la capacité totale et la densité de données du réseau Starlink, afin de répondre à la croissance anticipée des besoins des consommateurs". Starlink sera une constellation de mini-satellites fournissant un internet à haut débit sur Terre. Le principe est qu'ils seront à une altitude relativement basse (550 km pour les premiers), fournissant un temps de réponse rapide. Le maillage du ciel par les satellites sera tel que plusieurs seront en ligne directe depuis n'importe quel point sur le globe.
SpaceX a lancé les 60 premiers en mai, et affirme que la constellation sera opérationnelle pour le Canada et le nord des États-Unis en 2020. Selon la société, il faudra 24 lancements avant que le reste du monde soit couvert. Il y a aujourd'hui un peu plus de 2.100 satellites actifs en orbite autour de la Terre, sur environ 23.000 objets catalogués en orbite (étages de fusées, satellites inactifs, débris...).
Observations perturbées
La perspective d'en ajouter 42.000 dans le ciel crée une double inquiétude. D'une part, les astronomes craignent que ces constellations gâchent les observations par télescopes depuis la Terre. Quand le premier train de satellites a été lancé, de multiples astronomes ont photographié une traînée de points lumineux. SpaceX indique que la base des prochains satellites sera noire afin de limiter le phénomène.
La seconde préoccupation est l'encombrement des orbites terrestres basses, c'est-à-dire jusqu'à 1.500 ou 2.000 km. SpaceX avait dit que 3 de ses 60 premiers satellites, soit 5%, étaient hors service un mois après leur lancement. La société affirme qu'elle a des dispositifs pour "désorbiter" les satellites défaillants et éviter toute collision avec d'autres satellites. Mais un incident a montré en septembre 2019 que les procédures n'étaient pas encore au point. L'Agence spatiale européenne (ESA) a dû modifier la trajectoire d'un de son satellite Aeolus afin d'éviter une possible collision avec un appareil de Starlink, une manœuvre assez routinière si ce n'est que l'ESA avait contacté SpaceX mais n'avait reçu aucune réponse, les opérateurs de la société n'ayant pas vu le message de l'agence spatiale.
Source:sciencesetavenir.fr