Les réactions contradictoires internationales à l’augmentation des crimes de Daech, en Libye

  30 Janvier 2016    Lu: 705
Les réactions contradictoires internationales à l’augmentation des crimes de Daech, en Libye
L’augmentation des crimes des terroristes de Daech, en Libye, a suscité les réactions contradictoires internationales.
Les terroristes de Daech occupant des parties de l’est de la Libye dont la ville portuaire de Syrte, ont lancé, mi-janvier, des attaques contre la zone nommée « le croissant pétrolier libyen », notamment les villes d`al-Sedra et de Ras Lanouf.
Dans la foulée, un député libyen a été enlevé à Tobrouk, une ville de l’est du pays où siège le Parlement reconnu par la communauté internationale, a rapporté jeudi une source de la sécurité.Le membre de la Chambre des représentants libyens, Mohamed Al-Raied a été enlevé, mercredi, par le groupe terroriste Daech à Tobrouk alors qu’il se rendait à l’aéroport pour prendre un vol à destination de Tripoli.

De même, les terroristes de Daech qui avaient kidnappé trois agents chargés d’assurer la sécurité des installations pétrolières, depuis la mi-janvier, dans une région à proximité de la ville de Ras Lanouf, à 650 km à l’Est de Tripoli, les ont exécutés et publié sur les réseaux sociaux, les images de leur exécution. Dans ce droit fil, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter a déclaré, jeudi, que Daech était en train de créer des lieux de formation en Libye et d’accueillir des combattants étrangers, exactement comme la méthode employée depuis des années en Irak et en Syrie.

Ces récents crimes de Daech en Libye ont donné lieu à des appels à l’intervention internationale dans ce pays afin de combattre ce groupe terroriste. L`hypothèse d`une opération militaire en Libye devient de plus en plus concrète. Dans un entretien au quotidien italien Il Corriere della Sera, la ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti, a notamment fait état de discussions de plus en plus poussées concernant la possibilité d`une intervention internationale. « En cas d’échec des groupes libyens de former un gouvernement d’union nationale, l’Occident est prêt à intervenir en Libye contre Daech », a-t-elle précisé. Le bureau d’information du ministère allemand de la Défense a déclaré, vendredi, que le déploiement de forces en Libye ne figurait pas à l’agenda du gouvernement de Berlin, disant l’Allemagne prendrait sa décision, après la mise en place d’un gouvernement d’union national libyenne.

Le ministre américain de la Défense, Ashton Carter, a pour sa part dit que son pays n’avait pas encore pris de décision concernant une intervention militaire anti-Daech, en Libye. « Washington a préparé les frais nécessaires pour de possibles interventions dans ce pays, mais jusqu’ici aucune décision n’a été prise, eu égard aux évènements en cours en Libye », a déclaré Ashton Carter. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s’est déclarée préoccupée par l’augmentation de l’influence du groupe terroriste Daech en Libye, avant d’appeler les groupes libyens à œuvrer dans le sens de l’unité nationale. De son côté, l’émissaire spécial de l’Onu en Libye, Martin Kobler, qui s’est déplacé en Ethiopie, pour participer à la réunion du groupe de contact libyen a déclaré que Daech avait étendu son emprise vers le sud de la Libye et constituait un danger pour le Niger et le Tchad.

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