Le Président turc: "C`est le peuple qui décidera de l`adoption ou non d`un régime présidentiel"

  29 Janvier 2016    Lu: 599
Le Président turc: "C`est le peuple qui décidera de l`adoption ou non d`un régime présidentiel"
Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que c`est au peuple lui-même de décider de l`adoption ou non du régime présidentiel en Turquie.

Erdogan s’est exprimé, jeudi, devant une large assemblée de représentants de la société civile regroupés sous une initiative intitulée "Tous ensemble pour une nouvelle constitution".

Le président turc s’est dit très heureux de voir la société civile et la population agir en faveur d’une nouvelle constitution en Turquie.

Erdogan a longuement plaidé pour la nécessité, selon lui, de passer à un système présidentiel en Turquie.

"Le parlement doit se prononcer en premier lieu et le peuple doit valider ensuite, c`est au peuple d`avoir le dernier mot, pas aux députés", a-t-il dit, signifiant ainsi son souhait de voir la question tranchée grâce à un référendum.

Pour le chef de l’Etat, depuis l`amendement constitutionnel qui a permis l’élection du président de la République au suffrage universel direct, «le système parlementaire actuel est arrivé en fin de vie».

Il soutient à ce propos qu`un système dans lequel le président et le premier ministre sont élus par le peuple ne peut pas fonctionner correctement.

«Le premier ministre et moi sommes amis de longue date et venons du même milieu, mais imaginez que ce ne soit pas le cas, nous rencontrerions alors beaucoup de difficultés à gouverner, je connais très bien cette situation pour l’avoir vécue dans le passé», a-t-il expliqué.

Le chef de l’Etat a tout particulièrement souligné que sa volonté de passer à un régime présidentiel n’est pas liée à une ambition personnelle mais qu’elle vient de sa conviction profonde que c’est le modèle le plus adapté à la Turquie.

Quant au sujet de la nouvelle constitution, le Président Erdogan a expliqué que l’ensemble de la population et des partis politiques sont d’accord sur la nécessité d’adopter un texte plus civil et plus démocratique.

«Il est temps que nous adoptions notre propre constitution, une constitution nationale et non importée d’autres pays», a-t-il ajouté.

Erdogan est également revenu sur la lutte contre le terrorisme et l’organisation étatique parallèle.

Il a affirmé qu’aucun Etat de droit ne peut tolérer l`existence d’un Etat dans l’Etat.

"C’est valable tant pour l’organisation parallèle que pour ceux qui parlent de division et d’autonomie", a-t-il lancé.

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